Vidéo. Sheila : 70 ans d’amour avec les Français et la communauté LGBT

Un anni­ver­saire décom­plexé pour celle qui vit son âge comme l’heu­reux résul­tat de ses expé­riences passées.

Je suis fière d’atteindre cet âge. En même temps, j’ai le sentiment de n’avoir qu’une petite quarantaine, parfois même la vingtaine!”, explique-t-elle dans une interview dans le dernier numéro de l’hebdomadaire Gala. “Il m’arrive de me plaindre de petites douleurs. Mais vieillir, c’est surtout un travail de l’esprit. Le corps n’est que le véhicule de l’âme. Il s’agit tout au plus de voyager dans une belle voiture! J’écris un livre sur le sujet en ce moment”.

sheila-anniversaireNée le 16 août 1945 à Créteil, pour Anny Chancel, cette “petite fille de Français moyens” tout commence vrai­ment en 1962. Claude Carrère, produc­teur de disques, qui devien­dra son mana­ger, se laisse convaincre par son enthou­siasme et lui fait enre­gis­trer son premier 45-tours. C’est à cette occa­sion, qu’elle devient Sheila,  du nom de la chan­son qu’elle reprend à cette époque. Une nouvelle coupe de cheveux, deve­nue emblé­ma­tique grâce à ses deux couettes, et un petit reloo­king en écolière sage plus tard, l’ado­les­cente revient en 1963 avec L’école est finie. Le disque se vend à plus de 80 000 exem­plaires et la jeune Sheila, 18 ans, s’im­pose comme une sérieuse concur­rente pour Sylvie Vartan et Françoise Hardy, les deux stars de l’époque. Grâce à l’amour de son public, la jeune fille entre dans le cercle très privi­lé­gié de Salut les copains, malgré les réti­cences de Daniel Fili­pac­chi, éditeur du titre.

Mais le revers de la médaille est doulou­reux pour Sheila. Victime d’ané­mie, la chan­teuse confie lors d’une inter­view être soignée grâce des médi­ca­ments aux hormones mascu­lines.
Sans pitié, France Dimanche titre alors “Sheila est-elle un homme?”. Elle confiera plus tard que cette Une lui a “pourri la vie” ainsi que celle de ses proches.

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Attris­tée mais pas abat­tue, Sheila se relève et vient domi­ner l’époque yéyé avec ses titres inou­bliables. Première surprise partie ou Bang-Bang sont autant de tubes au panthéon de la chan­son française. En 1968 elle est même élue artiste fémi­nine préfé­rée des Français. Le succès ne s’ar­rête pas aux portes des années 70. Son titre Les rois mages, sort en 1971 et devient l’hymne du moment dans des dizaines de pays. Lors de cette décen­nie disco qui lui va si bien, Sheila rencontre le chan­teur Ringo. Leur coup de foudre lors d’un shoo­ting pour un roman-photo se concré­tise par un mariage en 1973.
De leur union naît un petit Ludo­vic en 1975 et le duo Laisse les gondoles à Venise. Avec Spacer et Singin in the rain remas­te­risé, Sheila fait de la disco futu­riste et le public en rede­mande.
Il ne va d’ailleurs jamais l’aban­don­née. À l’is­sue de son concert à l’Olym­pia en 1988, Sheila annonce pourtant, en larmes, la fin de sa carrière sur scène. Mais elle ne refuse pas pour autant de réen­re­gis­tré certains de ses tubes et parti­cipe volon­tiers à des émis­sion de télé­vi­sion. Et, ce jeudi 6, en spectacle à Fréhel (Côtes-d’Armor), dernière date de sa tournée estivale, Sheila a enflammé la salle pour le plus grand plaisir de milliers de personnes.
Une belle façon de célébrer 53 ans de carrière et 85 millions de disque vendus 🙂

“Dans ma carrière, j’en ai pris plein la gueule. Parfois, je m’étonne d’être encore debout. Mais je suis bien et j’y crois encore”.

Nous sommes très fiers de compter Sheila, également “Président d’honneur des Élus contre le sida”, parmi nos “amis” et “alliés” sur les réseaux. Merci Madame pour votre soutien et le meilleur pour la suite <3

Toute l’équipe.