Deux jeunes hommes violemment agressés en sortie de soirée à Lyon

Le dimanche 7 avril dernier, deux jeunes hommes ont été violemment agressés dans le 2e arrondissement de Lyon, à proximité de l’établissement où ils avaient passé la soirée. Alors qu’ils s’embrassaient, un individu embusqué les a attaqués avec un sac contenant des objets lourds.

Quentin, qui a reçu le premier coup, a chuté violemment. Sous le choc, il a perdu toute mémoire de l’agression. En reprenant conscience, son attention s’est d’abord portée sur son ami, gravement blessé et nécessitant une prise en charge médicale. Mais le lendemain, aux urgences, les médecins ont également diagnostiqué chez Lucas un traumatisme crânien et facial. Et son ami souffre de multiples plaies au crane aussi et a eu les mains et poignets mutilés alors qu’il se protégeait. Sans évoquer l’impact psychologique.

L’agresseur a en outre dérobé les effets personnels de Quentin, dont son téléphone, qu’il a néanmoins réussi à localiser et signaler dans sa plainte. Malgré cela, la police n’a pas jugé possible de se rendre sur les lieux ou d’identifier le suspect.

Son ami a également déposé plainte, soulignant le caractère homophobe et prémédité de l’attaque. Cependant, ces éléments n’ont pas été pris en compte par les autorités, ce qui surprend Lucas. Et s’il a décidé de témoigner c’est pour dénoncer.

« Je suis en colère et frustré. J’ai localisé l’individu, on peut l’identifier. Mais malgré toute la compilation d’informations, il ne se passe rien. Il a même fait des prélèvements frauduleux avec ma carte. Je trouve dommage qu’ont soit ainsi obligé de remuer ciel et terre pour tenter de faire avancer les choses. Nous étions les victimes parfaites », ajoute-t-il.

Les deux hommes ont écopé d’une incapacité totale de travail de cinq et sept jours. STOP homophobie leur apporte son soutien et a mandaté son avocat, Me Boué-Diacquenod, pour les représenter.

Rappelons qu’il n’y a pas non plus à Lyon d’officier de liaison dédié, malgré les promesses en 2018 de l’ancien ministre de l’intérieur Christophe Castaner. STOP homophobie a d’ailleurs saisi à nouveau M. Gérald Darmanin sur cette extension du dispositif sur toute la France.