Les « thérapies » de conversion en passe d’être interdites en Belgique, annonce la secrétaire d’Etat à l’Egalité des chances

Le Parlement européen a voté et enjoint, ce 1er mars 2018, les Etats membres à légiférer contre ces pratiques dites « réparatrices » ou de « réorientation », visant à « guérir » les personnes « non hétérosexuelles ». Dangereuses, discréditées par toutes les grandes organisations nationales de santé mentale et médicales, elles perdurent toutefois, en raison des préjugés contre les personnes LGBT+.

« Les homosexuels ne sont pas malades et ne doivent donc pas être guéris », a rappelé la secrétaire d’État Belge à l’Égalité des chances, Zuhal Demir (Alliance néo-flamande), en annonçant, ce mercredi 23 mai, œuvrer au renforcement de la loi pour que les partisans de ces prétendues thérapies soient « punis ».

Contrairement à des pays comme la Suisse ou Malte – premier en Europe à les avoir bannies en décembre 2016, avec un texte prévoyant jusqu’à 10.000 euros d’amende et 1 an d’emprisonnement pour les « guérisseurs de gays – la Belgique ne dispose d’aucune législation pour répondre « à ce genre d’affaires ». La ministre évoquait le cas récent d’une jeune lesbienne, Layla A., « martyrisée » pendant quatre jours par un « exorciste », sollicité par la famille.

« Le procès a tenu compte de la torture, mais pas de l’homophobie. La nouvelle loi couvrira ce genre d’éventualité », a insisté Mme Demir.

Son projet devrait être également présenté aux représentants des communautés religieuses et autres groupes confessionnels, pour consultation, avant sa soumission au Parlement.

L’homosexualité n’est pas une maladie, ni un trouble mental ou émotionnel. Mais les expériences de discrimination, le rejet, et ce genre de traitements, prétendument sensés « réorienter correctement » entraînent des souffrances psychologiques, risques de dépression, d’anxiété, culpabilité etc.

Terrence Katchadourian
stophomophobie.com