Le gynécologue Victor Acharian est vivement critiqué après avoir refusé de recevoir une femme trans en consultation à Pau. Dans un échange sur Google, il a justifié son refus en affirmant qu’il s’occupait des « vraies femmes » et qu’il n’avait pas les compétences pour examiner des patients transgenres. Ses propos ont suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux et parmi les associations LGBT+, dont STOP Homophobie, qui envisage de porter plainte.
La patiente, Sabrina, 26 ans, s’était rendue en clinique pour une première consultation gynécologique en raison de douleurs aux glandes mammaires. Après avoir constitué son dossier, elle a été informée par la secrétaire médicale que le médecin « ne s’occupait pas de ça » et qu’elle devait partir. Bouleversée par ce rejet brutal, elle a quitté les lieux en larmes et est restée sous le choc pendant plus de trente minutes sur le parking.
Son compagnon a ensuite laissé un avis négatif sur la page du praticien, dénonçant un refus injustifié et un accueil glacial. En réponse, le gynécologue a publié un commentaire jugé transphobe, affirmant que sa table d’examen « n’était pas adaptée aux hommes » et exhortant les personnes trans à ne pas venir consulter.
Face à l’indignation générale, le médecin a tenté de se justifier dans la presse, évoquant des « propos maladroits » et un « malentendu ». Il affirme que la patiente aurait agressé verbalement sa secrétaire et assure avoir proposé une réorientation, bien que rien ne l’atteste. Il rejette toute accusation de transphobie ou d’homophobie, bien que ses déclarations aient violé le principe fondamental de non-discrimination dans l’accès aux soins.
Or, refuser une patiente en raison de son identité de genre constitue un délit pénal. En tant que médecin, il aurait dû l’ausculter et, si nécessaire, l’orienter vers un confrère compétent plutôt que de lui refuser tout examen.