Violences « transphobes » dans le métro Lillois : le parquet retient la « circonstance aggravante »

Deux jeunes hommes soupçonnés d’avoir insulté une femme transgenre dans le métro à Lille, puis de l’avoir frappée à la sortie d’une station, ont été placés en garde à vue, jeudi et vendredi, rapporte lavoixdunord.fr. Ils ont reconnu les faits et l’un d’eux devrait être jugé pour des violences aggravées. Le parquet a retenu la circonstance aggravante d’actes liés à l’orientation sexuelle ou l’identité de genre.

La victime avait déposé plainte le soir même et avec les images de vidéosurveillance de la société Transpole, une patrouille du Service de sécurisation des transports en commun (SISTC) a reconnu un premier suspect dans une gare, et le deuxième a été interpellé dans la foulée.

Manon se dit « soulagée » et toujours très émue : elle aurait préféré « ne jamais avoir à vivre ça ! »

La jeune femme rentrait chez elle lorsqu’elle a été agressée dans la soirée du 4 mars dernier. « C’est pas une vraie femme, on vérifie ? », « on va te faire de ces trucs, tu vas rien comprendre »… Malgré les insultes qui fusaient dans la rame, elle aura eu l’instinct de prendre ses agresseurs en photo et réclamer l’assistance des agents de la société de transport. Descendue sans encombre à la station Porte des Postes, ses assaillants vont pourtant la suivre et l’un d’eux lui asséner des coups de pied dans le dos.

Renvoyé vendredi matin en « correctionnelle », il devrait être jugé dans les prochaines semaines et risque jusqu’à trois ans d’emprisonnement. Son « complice » de 26 ans, également Lillois, a été remis en liberté avec un rappel à la loi pour injures publiques envers un particulier, en raison de son orientation ou identité sexuelle.

stophomophobie.org