Peines de prison avec sursis pour les auteurs des tweets homophobes contre l’élu parisien Ian Brossat

Il avait porté plainte en avril 2015 pour « injure publique en raison de l’orientation sexuelle » suite aux messages incessants de haine qu’il recevait sur Twitter. Près de deux ans après, le tribunal correctionnel de Paris a condamné, mercredi 22 février, les deux prévenus, Christian C. et Nadia A., à deux et à quatre mois de prison avec sursis.

A l’audience du 11 janvier dernier, le parquet avait requis deux et trois mois.

« Tu te fais enfiler comme un clebs, tu te crois normal sale mysogine ? Pas de respect pour ces choses indiforme [sic.], non humaine, 2 cerveaux dans le calbard… Jlaisse pas le pouvoir aux chiens. Elu pd pouvoir danger. Le jour où jte plie ta seule gueule de petite trainée, c’est avec mes mains… »

« Il ne faut pas banaliser des propos sous prétexte qu’ils circulent en masse sur les réseaux sociaux », a déclaré Ian Brossat, se félicitant « d’une victoire pour tous ceux qui sont confrontés à l’homophobie ». Il espère en effet que cette condamnation « serve de leçon à ses auteurs et d’encouragement à ceux subissent agressions homophobes ou racistes sans oser porter plainte. »

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Chacun des deux condamnés devra lui verser un euro symbolique, ainsi que 750 euros pour couvrir ses frais d’avocat, Ian Brossat ne souhaitant pas une revanche mais lutter contre l’impunité.

Seul, présent à la lecture du jugement, sa coprévenue étant déjà incarcérée à Fleury-Mérogis pour des messages malveillants et menaces de mort répétés, l’homme de 37 ans, ancien employé des assurances au chômage, avait plaidé pour sa défense « l’immaturité et la bêtise » en réaction à la politique sociale de l’élu.

Mathieu Mercuri
stophomophobie.org