La présidente de la Manif pour tous, Ludovine de la Rochère, perd son procès en diffamation contre Act Up (VIDEOS)

La présidente de la Manif pour tous, Ludovine de la Rochère, perd son procès en diffamation contre Act Up (VIDEOS)

Le 4 août 2013, sur fond de tension autour des « Manifs » qui auront décomplexé les actes anti-LGBT, des militants d’Act Up placardaient des affiches, barrées de la mention « homophobe » ou encore « shame » (honte), sur la façade de la fondation Jérôme-Lejeune où travaillait Ludovine de la Rochère.

« Des faits scandaleux », « une action inqualifiable », selon la présidente du Collectif, qui déplorait « l’amalgame entre son métier et son engagement, d’autant plus injustifié que la Manif pour tous a toujours clairement exprimé son opposition à toute forme d’homophobie. »

En cautionnant l’inégalité en droit ? « Ces gens-là soutiennent l’homophobie et les violences et nous on a jamais rien fait que de le dire », insistait Laure Pora, ex-présidente d’Act Up, dénonçant par ailleurs un rassemblement d’activistes et sympathisants du mouvement qui avaient déployé devant l’ambassade de Russie à Paris une banderole appelant Vladimir Poutine à la rescousse, « la France n’étant plus une démocratie », parce que l’ouverture du mariage pour tous, tandis que « la Russie est un pays qui défend encore la famille. » 

Les plaintes contre l’association se sont accumulées, notamment pour « diffamation », et Laure Pora a été condamnée en appel le 2 novembre dernier « pour injure » à l’encontre de la « Manif », avec une amende, dommages et intérêts et frais de justice. Elle a annoncé son pourvoi en cassation.

Mais sur «  l’atteinte à l’honneur et à la considération », le tribunal correctionnel de Paris a tranché ce jeudi 7 janvier, estimant que le terme « homophobe », sans autre spécification, demeure « très imprécis » et « le soutien à l’homophobie ou aux violences : une imputation vague et générale ».

« Aussi cinglants soient-ils », ces propos ne sont pas « suffisamment précis » pour susciter l’objet « d’un débat contradictoire sur la preuve de leur vérité et relèvent de l’expression d’une opinion subjective », et ne sont donc pas diffamatoires.

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Et puis, comme le stipulait récemment sur le plateau de BFMTV Me Caroline Mécary, du barreau de Paris et spécialiste en droit de la famille : « lutter contre l’égalité et les droits d’une certaine catégorie de citoyens, ce n’est rien d’autre que de l’homophobie ! »

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Rappelons que les incitations à la haine et au meurtre d’homosexuels ont explosé depuis 2012 et 2013, au vif des débats sur la loi Taubira.

Notre soutien à Act Up, qui milite contre les discriminations et pour les personnes touchées par le VIH, et a besoin de l’appui de tous pour poursuivre ses combats.

Terrence Katchadourian
stophomophobie.com