LGBT+ persécutés : le gouvernement canadien « présentera des excuses officielles pour avancer vers l’égalité et l’inclusion »

Dans un rapport publié en juin 2016, Egale, un organisme canadien qui défend les droits des minorités sexuelles, recommandait à Ottawa des actions « pour réparer les torts, passés et présents », commis à l’endroit des membres de la communauté LGBT+.

Le premier ministre Justin Trudeau s’y était engagé et vient d’annoncer, ce dimanche, que le gouvernement présentera des « excuses officielles » le 28 novembre prochain, « pour la persécution et les injustices subies et pour avancer ensemble vers l’égalité et l’inclusion ».

Jusqu’en 1969, et la réforme du Code criminel menée par le Parti libéral de Pierre Elliott Trudeau, le père, « les relations consenties avec un partenaire du même sexe » étaient passibles d’emprisonnement. Fonctionnaires et militaires ont ainsi été limogés de leurs fonctions et poursuivis pour « indignité » ou « grossière indécence », comme plus de 6000 canadiens, selon les registres de la police, en raison de leur orientation sexuelle.

Une mesure d’amnistie devrait suivre pour gracier les victimes et survivants, qui en subissent encore les conséquences, avec une enveloppe de 4 millions sur deux ans pour réviser les condamnations des casiers judiciaires. Aucune prévision d’indemnités financières toutefois dans l’immédiat, des « actions collectives nationales » ayant déjà été envisagées. Les plaignants ont d’ailleurs été sollicités pour témoigner lors de cette « allocution historique » du Chef du gouvernement, en Chambre des communes.

En août 2016, le maire et le chef du Service de police de la ville de Montréal avaient également présenté des excuses pour les violences et multiples rafles opérées contre la communauté dans les années 1960 à 1990, et souligné la mise en place d’un comité de travail « pour créer une politique de diversité sexuelle et de pluralité des genres. »

Terrence Katchadourian
stophomophobie.com