La députée anti-PMA Agnès Thill exclue de La République en marche

Elle enchaîne les provocations depuis des mois, dénonçant notamment l’existence d’un pseudo « puissant lobby LGBT à l’Assemblée nationale ». Farouchement opposée à l’extension de la PMA pour toutes les femmes, elle considérait également que l’absence de genre dans le mot « parent » favorisait « l’éclosion d’écoles coraniques et le départ de nos élèves vers celles-ci ». Dernièrement, elle a considéré dans le magazine L’Incorrect que la révision des lois de bioéthique voulue par l’exécutif « restera dans l’histoire comme celle qui aura évincé les pères de la naissance et de l’éducation des enfants ».

Des sorties polémiques qui l’ont poussée vers la porte. Elle vient enfin d’être exclue de La République en Marche, après son audition, ce 25 juin.

« Ces propos sont préjudiciables à la cohésion du mouvement et nuisent à son image alors que l’ouverture de la PMA (procréation médicalement assistée, ndlr) va faire l’objet dans les semaines qui viennent de débats à l’Assemblée nationale », relève la Commission des conflits de LREM dans un communiqué, en déplorant « la fréquence et le caractère pernicieux des propos » tenus par Agnès Thill.

Son avocat Maître Richard Sebban a indiqué qu’il comptait engager « une saisine du tribunal de grande instance pour demander sa réintégration ». Agnès Thill estime en effet avoir subi un « procès d’intention ».

À la sortie de son audition, elle a affirmé que « dans le dossier de griefs, il n’y a rien d’injurieux ni d’insultant. Ce qui est sûr, c’est que je suis déterminée parce que je ne comprends pas ce qui m’est reproché ».