67% des Français favorables à la PMA pour toutes, 53% à la GPA pour les couples homosexuels

Selon un sondage Ifop, réalisé pour l’Association des familles homoparentales, et publié ce lundi 7 juin, 67% des Français se montrent favorables à l’ouverture de la PMA aux couples lesbiens et femmes célibataires (+20 points depuis 2013), et 53% à l’ouverture de la Gestation Pour Autrui aux couples de même sexe (+12 points depuis 2014).

Un record d’adhésion qui confirme l’ouverture croissante des Français à l’idée que les couples de même sexe avec enfants constituent « une famille à part entière » : 70% (+ 9 points par rapport à 2014).

Dans cette même logique, les trois quarts des Français (74%) soutiennent une reconnaissance, par l’Etat civil français, d’une filiation établie par l’état civil du pays de naissance de l’enfant, un chiffre également en progression de 5 points par rapport à 2015.

Enfin, contrairement à ce qui est autorisé aujourd’hui, 73 % des Français interrogés se disent « personnellement favorables à ce que les enfants conçus par un don de gamètes aient le droit d’accéder, à leur majorité, à des informations sur l’identité du donneur », soit un chiffre stable par rapport à 2019 (-2 points) et renforcé par la part importante des répondants (25 %) y étant « tout à fait favorable », particulièrement auprès des personnes homosexuelles (43 %).

Ainsi, selon François Kraus, directeur du pôle genre, sexualités et santé sexuelle de l’Ifop, l’élargissement de la PMA à toutes les femmes ne constituerait pas aujourd’hui « un risque d’opinion pour le gouvernement ».

« L’analyse des dernières enquêtes disponibles sur le sujet montre non seulement un large soutien de l’opinion mais aussi une adhésion de la majorité des électeurs soutenant les forces politiques de la majorité gouvernementale. Au regard de ces données d’opinion et d’un contexte marqué notamment par l’éviction (ou l’affaiblissement) des personnalités ayant incarné la lutte contre la loi Taubira, les associations en pointe dans la lutte contre la PMA risquent d’apparaître d’autant plus esseulées que ce dossier a été habilement disjoint de celui de la GPA. In fine, la décision du gouvernement de ne le voter qu’en fin de mandat tient sans doute à la volonté de présenter cette réforme de société comme un marqueur “de gauche” un an avant l’élection présidentielle ».