À l’occasion de la journée de lutte contre les LGBTphobies, plusieurs incidents ont émaillé les matchs de Ligue 1, impliquant des joueurs ayant refusé de s’associer à la campagne de sensibilisation portée par la Ligue de football professionnel (LFP). Certains ont été sanctionnés.
Le milieu de terrain lyonnais Nemanja Matic et l’attaquant havrais Ahmed Hassan ont écopé de quatre matchs de suspension, dont deux avec sursis, pour avoir sciemment masqué les logos arc-en-ciel floqués sur leur maillot. Tous deux ont invoqué la liberté de conscience, tout en acceptant de participer, dans un délai de six mois, à des actions de sensibilisation sur les réalités vécues par les personnes LGBT+.
De son côté, Jonathan Gradit, défenseur du RC Lens, a été suspendu pour un match après avoir proféré une insulte homophobe dans le tunnel menant aux vestiaires, à la mi-temps d’une rencontre contre Monaco. Il a reconnu les faits.
Ces décisions interviennent dans un climat déjà tendu. Comme lors des deux éditions précédentes, Mostafa Mohamed, attaquant du FC Nantes, a refusé de participer au match disputé ce jour-là, invoquant ses convictions religieuses.
La ministre des Sports, Marie Barsacq, a réagi en appelant à une réponse ferme face à l’homophobie, rappelant que le respect de chacun devait s’imposer dans tous les domaines, y compris dans le sport de haut niveau.
Ces épisodes rappellent que, malgré les engagements affichés par les instances, l’inclusion des personnes LGBT+ dans le football professionnel reste un enjeu majeur. Le chemin vers un sport pleinement respectueux des diversités reste semé d’embûches.
