Isauro Aguirre écope de la peine capitale pour le meurtre de son fils de 8 ans, qu’il soupçonnait d’être « gay » (VIDEOS)

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Gabriel Fernandez aimait jouer avec des poupées. Ses parents le trouvaient trop « sensible ». Ils l’ont affamé ou nourri à la litière de chat, tabassé surtout, avec boucles de ceinture, club de golf et des battes. L’enfant a également reçu un coup de carabine à air comprimé dans la bouche. Et un soir de mai 2013, après des mois de ces tortures, abandonné de tous, il a « succombé ».

Son beau-père, Isauro Aguirre, vient d’écoper de la peine de mort. Il avait été déclaré coupable du meurtre en novembre dernier et sera « officiellement condamné » le 8 mars prochain.

Les jurés ont recommandé la sentence, pour « rendre justice au petit garçon », a commenté la présidente, après trois jours de délibérations.

Fracture du crâne, foie lacéré, plusieurs côtes brisées, brulures et autres séquelles, « Gabriel a été régulièrement maltraité et battu plus sévèrement que de nombreux prisonniers de guerre », selon les déclarations des ambulanciers. « Chaque parcelle de son corps avaient été exploitée ».

Les services sociaux, maintes fois sollicités, n’auront jamais constaté de danger. Stefanie Rodriguez et Patricia Clement, ainsi que leurs superviseurs, Kevin Bom et Gregory Merritt, suivaient pourtant la famille depuis le replacement du garçon en octobre 2012. Il vivait jusque-là chez des proches.

« Votre négligence s’est révélée criminelle », a insisté le juge, en les incriminant pour maltraitance infantile et « falsification des dossiers publics ». Gabriel avait bien tenté d’alerter son entourage, laissant même une petite note dans sa classe évoquant un suicide.

Au cours du procès, son grand frère et sa sœur, Ezequiel et Virgina, aujourd’hui âgés de 16 et 14 ans, ont témoigné, confirmant les horreurs et récits du placard, où Gabriel était enfermé, pieds, poings liés et bâillonné « à la chaussette » pendant des heures, sans boire ni pouvoir accéder aux WC. Et si les parents ont contacté ce fameux soir du 22 mai les urgences, « c’est pour dissimuler leur crime », a déploré le procureur. « Les messages dévoilés à la Cour et qu’ils se sont échangés, alors que Gabriel était encore en vie, le prouvent ».

L’avocat de la défense a assuré qu’il s’agissait « d’un accès de folie, que son client était un homme doux. »

La mère, Pearl Sinthia Fernandez, 34 ans, a décidé de plaider non coupable. Accusé du meurtre, elle encourt aussi la peine de mort, « la seule punition appropriée et juste », a défendu le procureur dans sa plaidoirie, rappelant toutes les souffrances que Gabriel avait subi avant son décès, « sans doute miséricordieux », à l’hôpital.