Football : Des banderoles homophobes et sexistes déployées par des supporters parisiens en marge du clasico

Ce lundi 14 septembre, la ministre déléguée aux sports, Roxana Maracineanu, a fait part de son indignation, suite au déploiement devant le Parc des Princes et sur le pont de Bir-Hakeim, aux abords de la tour Eiffel, de banderoles injurieuses, partagées également sur les réseaux sociaux par le Collectif ultras Paris (CUP), le principal groupe de supporters parisiens, avant le match entre le PSG et l’OM (0-1), dimanche soir en Ligue 1.

Sur l’une, on pouvait lire « PSG-OM : 9 ans de sodomie en bande organisée ». L’autre s’en prenait au joueur marseillais Dimitri Payet et à sa femme.

« J’ai toujours dit que, dans un stade, il ne pouvait pas y avoir des choses qui ne sont pas acceptables à l’extérieur et là, aujourd’hui, c’est à l’extérieur du stade que les supporters déploient les banderoles. Je trouve ça honteux, je suis indignée par ce genre de comportement », a déploré la ministre, appelant à « la responsabilité » des joueurs, entraîneurs, clubs et instances. « Ce qui s’est passé à l’extérieur a été aussi de nature, j’ai l’impression, à chauffer les esprits sur les terrains, on l’a vu hier avec une distribution de cartons qu’on n’a jamais vue dans un tel match », a ajouté Roxana Maracineanu.

« On doit être très clair sur le fait que ce type de comportement, sur le terrain ou en tribune, doit être condamné », a lancé, à ses côtés, le ministre de l’Éducation, de la Jeunesse et des Sports, Jean-Michel Blanquer.

Rouge direct, qui lutte contre l’homophobie dans le sport, envisage de porter plainte, « comme on le fait à chaque fois », a rappelé Julien Pontes, le porte-parole du collectif, regrettant le mutisme notamment de la mairie qui aurait dû entamer des poursuites. « L’impunité face à l’homophobie dans le football ne fait que la nourrir », a-t-il insisté, bravant depuis et comme toujours les flots d’injures et menaces des fans de la discipline sur internet.

Le Paris Saint-Germain s’est néanmoins désolidarisé de ses supporters, « désapprouvant fermement » les messages inscrits sur les banderoles, « Tout cela est absolument contraire aux valeurs de notre club et du public parisien dans son ensemble », précise le communiqué.