Violences LGBT-phobes : « Les autorités kenyanes devraient protéger et non persécuter les minorités »

Dans la région côtière du Kenya, des individus ont été la cible de nombreux assaillants en raison de leur identité et de leur orientation sexuelles, ont déclaré Human Rights Watch et et PEMA Kenya, une association communautaire basée à Mombasa qui fournit un soutien aux minorités sexuelles et transgenres en matières de droits humains, de santé, de VIH/sida et de bien-être économique.
Plusieurs incidents ont été constatés dans les comtés de Mombasa, de Kwale et de Kilifi, où des foules ont menacé et s’en sont pris violemment à des personnes LGBT, et personnels de santé au service de la communauté.

Dans un rapport publié ce 28 septembre de 70 pages, intitulé « The Issue is Violence: Attacks on LGBT People on Kenya’s Coast » (« Attaques contre les personnes LGBT sur la côte kényane »), qui s’appuie sur des recherches menées en 2014 et 2015, les deux associations dénoncent des violations des droits des membres de minorités sexuelle, dans la région côtière du Kenya, notamment des violence en réunion, des agressions, des viols, des incitations à la violence, ainsi qu’une protection insuffisante.

« Pour de nombreuses personnes LGBT de cette région, la sécurité est une préoccupation quotidienne », a déclaré Esther Adhiambo, Directrice exécutive de PEMA Kenya. « En dépit d’une amélioration de l’attitude de la police vis-à-vis des personnes LGBT ces dernières années, la discrimination demeure un problème majeur. Leur crainte justifiée de déposer plainte pour des crimes motivés par la haine signifie que la violence se poursuit en toute impunité ».

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La réponse des autorités aux lynchages et autres formes de violence à l’encontre des gays est limitée. Les fonctionnaires condamnent rarement les attaques. Y compris dans les rares cas où une protection est accordée aux victimes, la police n’a procédé à aucune arrestation pour participation ou incitation à de telles attaques.