Un “Kiss in” contre la censure dans les transports publics de Bâle-Campagne

Il y a quelques jours, les transports publics de Bâle-Campagne estimaient qu’une partie des visuels que leur proposait l’association de jeunesse LGBT bâloise risquaient de choquer les passagers. Mais cette décision a suscité une telle vague d’indignation et avec l’organisation d’un kiss-in de masse prévu, l’entreprise a fini par revenir sur son refus http://www.stophomophobie.com/apres-avoir-censure-les-affi…/

Andreas Büttiker, le grand patron, indiquait ensuite à la RTS qu’il saluait cette campagne d’affichage censée faciliter le coming out des jeunes gays et lesbiennes en terre bâloise. Il a toutefois expliqué: “Nous avons des passagers qui pourraient ressentir à la vue de ces homosexuels une atteinte à leur intégrité. J’ai eu énormément d’e-mails, de réactions qui confirment ce que je dis. Nous voulions faire un compromis, permettre la campagne tout en demandant de renoncer aux photos très polarisantes”.

Mais là encore, face aux réactions outrées, même si l’entreprise a fini par céder et accepter toutes les affiches, assurant que sa communication sur le propos avait-été “mal-interprétée”, ces explications n’ont pas convaincu Mehdi Kuenzle, co-président de Pink Cross, pour qui cette affaire révèle bien autre chose.

Ce cas “nous dit que les minorités sont constamment obligées de se défendre pour avoir accès aux même droits que les autres… Il faut qu’on sorte, qu’on se batte, qu’on fasse du bruit”.

Pink Cross a donc maintenu le kiss-in prévu pour ce mercredi 4 février à 19h à la Gare de Bâle. Et, ils étaient ainsi une centaine à répondre à l’appel, embarqués dans un tram de la compagnie. Les étreintes ont duré l’espace de trois stations, sans que les usagers de la ligne 11 ne s’en offusquent ou ne s’en émeuvent, raconte le «Tageswoche». Ils ont plutôt consulté avec intérêt les tracts distribués par les organisateurs.

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