« The Pink Triangle » : la « campagne de prévention choc » pour que les droits des LGBTQ+ soient reconnus par l’ONU (VIDEO)

Nous avons été interpellés à propos de la récente campagne de communication « The Pink Triangle », lancée dans plusieurs villes françaises par Vangardist, magazine autrichien à clientèle ciblée LGBTQI+.

Sur l’une des affiches, on peut lire « Pour qu’une femme aime les hommes, rien ne vaut un viol collectif » et de préciser « En Jamaïque on viole les femmes pour les guérir d’être lesbienne », puis, en petits caractères, un lien vers une pétition ayant vocation à ce que l’ONU inscrive les personnes LGBTQI+ à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (que nous vous invitons néanmoins à signer : https://pinktriangleissue.com).

Si tout le monde s’accorde sur le fait qu’une campagne de sensibilisation sur la situation des LGBTQI+ partout dans le monde est une bonne chose, il se trouve que beaucoup de femmes ont été meurtries par ce message, mal typographié, faisant craindre une incitation au viol. Tandis qu’à l’inverse, certains d’entre vous nous ont déjà fait remarquer qu’ils cautionnaient une campagne coup de poing.

Selon Julian Wiehl, rédacteur en chef de Vangardist, il était nécessaire de taper fort, surtout en France, avec un texte limite « indigeste ». « C’est la seule façon de souligner le problème ».

Il se trouve que nous nous sommes toutefois faits les porte-paroles de celles et ceux qui ont été choqués, considérant qu’une campagne de sensibilisation qui blesse les personnes qu’elle est supposée défendre est nécessairement ratée.

Nous rappelons à ce titre qu’en France, sont déclarés 3 actes anti-LGBTQI+ par jour. Qu’il n’est donc ni nécessaire de prendre l’avion 3 heures pour trouver un homosexuel torturé, ni souhaitable de voir un magazine s’offrir un coup de communication sur le dos de femmes qui subissent au quotidien les assauts d’hommes dont elles ne veulent rien savoir.

Arnaud Boisseau
STOPhomophobie