Justice : Selon Karim Benzema, « Tarlouze, on peut le dire à tout le monde… c’est amical ! »

Alors que l’attaquant du Real Madrid, mis en cause dans l’affaire de la « sextape » de Mathieu Valbuena, doit publiquement s’exprimer, ce mercredi 2 décembre lors du « 20 heures » de TF1, Le Monde publie en exclusivité l’essentiel de ses déclarations recueillies par la juge de Versailles Nathalie Boutard, le 5 novembre dernier, lors de son interrogatoire de première comparution. Parmi les questions posées au joueur : celles concernant ses conversations téléphoniques avec Karim Zenati, son ami d’enfance. Le footballeur a notamment qualifié son coéquipier de « tarlouze ».

CVNmJ1AUsAA2CWu.jpg_largeLA JUGE : Le 19 octobre 2015, conversation téléphonique numéro 29, vous semblez très inquiet de votre mise en cause et vous qualifiez M. Valbuena de « tarlouze ». Vous mettez en place une stratégie pour répondre aux rumeurs dans la presse. Pourquoi une telle crainte alors que vous êtes particulièrement exposé à la presse ?

K.B. : Je n’étais pas inquiet, mais énervé plutôt. Je n’étais que énervé. C’est ceux qui s’occupent de ma communication qui ont trouvé cette phrase. Maintenant, j’ai une famille, je deviens fou quand on invente des histoires. Si j’avais été entendu, pas de problème, mais là je n’avais même pas été entendu et, dans la presse, on me dit que je fais partie d’un chantage. Forcément, je suis énervé. Je me suis dit qu’il [Valbuena] était allé me dénoncer à la police, alors que j’étais allé le voir. Après, « tarlouze », on peut le dire à tout le monde, à ses amis, à ses potes. Pour moi, pour la nouvelle génération, c’est amical. Ce n’est pas une question d’être inquiet ou je ne sais pas quoi, c’est juste énervé. Encore une fois, je suis dans la presse, encore une fois on parle de moi. C’est pour cela que j’ai employé ce mot-là.

L’avant-centre des Bleus a été mis en examen pour « complicité de tentative de chantage » et « participation à une association de malfaiteurs ». Il devrait donc tenter sur TF1 de se justifier pour « calmer le jeu ».

Joëlle Berthout
STOP HOMOPHOBIE