La CNCDH alerte sur les « violences de genre », « droits sexuels et reproductifs » dans les Outremer

Dans un rapport adopté, ce 21 novembre, la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) dénonce les difficultés rencontrées par « les femmes, les filles et les personnes lesbiennes, gay, bisexuelles ou transgenres dans les territoires ultramarins » à bénéficier effectivement de leurs droits « sexuels et reproductifs », s’inquiétant également de la persistance des préjugés sexistes et homophobes.

« Les institutions sanitaires et les acteurs associatifs constatent un nombre élevé de grossesses précoces, et, en certains endroits, une forte prévalence des infections sexuellement transmissibles », souligne la CNCDH.

Une situation « particulièrement critique » qui reflète, plus généralement, « des contextes marqués par des taux élevés de violences faites aux femmes et d’un recours à la contraception très insuffisant », note la présidente de la commission, Christine Lazerges, déplorant dans son communiqué « l’isolement géographique » et le « manque de moyens humains et matériels ».

« Que ce soit en raison de préjugés et de stéréotypes de genre, les sociétés ultramarines sont marquées par les violences à l’encontre des femmes, des filles et des personnes LGBT », insiste encore la CNCDH, préconisant, parmi une vingtaine d’autres recommandations, un renforcement de « la prévention et l’éducation à la sexualité », notamment en milieu scolaire, « à condition que de telles actions soient adaptées aux spécificités locales ». Ainsi que l’amélioration de « l’accessibilité de l’offre de soins de proximité », tout en garantissant l’accompagnement des victimes de «  violences de genre ».

La commission invite en outre les pouvoirs publics à « soutenir davantage les associations et les petites structures locales », permettre « la détection systématique des violences », « encourager les victimes à porter plainte » et intensifier les réponses pénales.