Alors que la Hongrie s’apprête à accueillir ce samedi 28 juin la Marche des fiertés dans un climat politique tendu, la France hausse le ton et réaffirme son soutien indéfectible aux droits des personnes LGBT+.
Dans un communiqué commun, la ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé, et le ministre chargé de l’Europe, Benjamin Haddad, dénoncent la détérioration inquiétante des libertés individuelles en Hongrie, où les personnes LGBT+ subissent une hostilité croissante, alimentée par des discours de haine et des politiques discriminatoires.
Malgré l’interdiction édictée par le gouvernement de Viktor Orbán, la Marche des fiertés de Budapest pourra se tenir grâce au soutien affiché du maire de la capitale hongroise. Paris entend ainsi marquer sa solidarité : l’ambassadeur français pour les droits des personnes LGBT+, Jean-Marc Berthon, représentera officiellement la France lors de l’événement.
« Le respect et la protection des droits humains doivent s’appliquer partout, tout le temps, et pour tout le monde », martèle Aurore Bergé, en soulignant que « le moindre recul en termes de libertés publiques, au sein même de l’Union européenne, est inacceptable ».
Pour Benjamin Haddad, la Pride de Budapest constitue « un moment important non seulement pour les personnes LGBTIQ+, mais aussi pour tous ceux attachés à la liberté et à l’égalité ». Le ministre rend hommage au courage des militants, journalistes et ONG qui, en Hongrie, continuent de défendre l’égalité de traitement et la protection juridique des personnes LGBT+, malgré un contexte de plus en plus hostile.
La France, fidèle à ses engagements européens, appelle à une vigilance renforcée face aux dérives autoritaires et aux atteintes aux droits fondamentaux au sein de l’UE. Elle réaffirme qu’aucune conquête en matière de droits humains n’est acquise de façon irréversible, et que la solidarité internationale reste plus nécessaire que jamais.
En dépit des mises en garde, les ambassades de plus d’une trentaine d’autres pays, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, ainsi que plusieurs députés européens, ont eux aussi exprimé leur soutien à la Marche. Les organisateurs prévoient plus de 35 000 participants et espèrent ainsi battre un record, annonçant « la plus grande Pride » depuis la création de l’événement dans les années 1990.