Un « atelier » dans un collège parisien pour accompagner « les personnes qui vivent une attirance homosexuelle »

Depuis 2015, le Congrès Mission rassemble, le temps d’un week-end, les catholiques pour échanger des pistes et proposer la foi, en faisant face aux défis de la France d’aujourd’hui. Cette année, c’est notamment le collège Stanislas, dans le VIe arrondissement de la capitale, qui doit accueillir l’événement, avec des ateliers et intervenants, dont l’abbé Louis-Marie Guitton, aumônier national de l’apostolat « Courage », qui prône la chasteté pour les homosexuels.

« Il y a urgence à accueillir ces frères dans l’Eglise et à annoncer le message lumineux de l’Evangile sur l’homosexualité », précise le « missionnaire » dans l’intitulé de son officine : « à la lumière du Christ nous découvrons notre identité. Il faut faire en sorte que ces frères puissent se sentir chez eux dans l’Eglise ».

La députée LREM de l’Allier, Laurence Vanceunebrock-Mialon, a interpellé le ministère de l’Education pour dénoncer la tenue de cet atelier et l’intervention de « Courage » dans les murs d’un établissement scolaire, qui « même catholique, n’a pas vocation à accueillir une personne qui tient de tels propos sur les homosexuels ».

« Cette personne [l’abbé Guitton ] veut modifier l’orientation sexuelle des gens, c’est ce qu’on appelle des thérapies de conversion. Et leur publicité n’a pas à se faire dans un collège », s’indigne l’élue sur le Parisien. Elle s’apprête justement à déposer une proposition de loi pour interdire ces pratiques, prétendument censées « traiter l’homosexualité ».

Le directeur de l’établissement, Frédéric Gautier, lui a répondu : Il n’a pas eu connaissance de tous les ateliers proposés lors du congrès, mais celui-ci particulièrement se déroulait en-dehors des heures de cours et n’était pas destiné aux élèves.

Laurence Vanceunebrock-Mialon l’a invité à parcourir le site de l’apostolat, afin d’obtenir « une meilleure et plus complète information ».

En mars dernier déjà, l’évêché de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) annonçait des réunions « sur l’accompagnement des personnes à tendance homosexuelle », animées par « Courage ». Elles ont finalement été déprogrammées, face à la polémique.