Tariq Ramadan à Dakar : « ce n’est pas parce qu’on est homosexuel qu’on n’est pas musulman » !

Tariq Ramadan, théologien suisse d’origine égyptienne et professeur à l’université d’Oxford était invité vendredi dernier dans la capitale sénégalaise pour s’exprimer sur le thème “Éthique, gouvernance et citoyenneté”.  L’homme que l’on dit “controversé” pour ses prises de position en faveur des LGBT n’aura donc bien évidemment pas hésité à déborder le propos pour évoquer “le statut” des homosexuels en Afrique et notamment dans l’Islam, jusqu’à dénoncer les médecins qui refusaient de soigner des malades parce que leur orientation sexuelle.
« Tous sont unanimes sur la question. L’islam interdit l’homosexualité, à l’instar de toutes les religions monothéistes. Mais, être homosexuel ne veut pas dire qu’on n’est pas musulman. Il n’y a pas de chasse aux sorcières… Il faut avoir le discours de la responsabilité et éviter de juger »
On notera également que Tariq Ramadan avait déjà fait des remous en déclarant le 26 mai dernier sur un plateau télé, face à Ludovic-Mohamed Zahed, fondateur justement des associations Homosexuels musulmans de France (HM2F) et de Musulmans Progressistes de France (MPF) : « Dire que l’homosexualité n’est pas acceptée par l’islam ne veut jamais vouloir dire condamner la personne. Je respecte qui vous êtes, je ne suis pas d’accord avec ce que vous faites… il ne devrait pas être permis à un imam ou à n’importe quelle autorité religieuse d’interdire l’entrée d’homosexuels dans les mosquées ».
Discours “courageux” comme le stipule le journaliste d’Afrik.com, qui relaie l’information, mais peu probable pour réveiller les consciences, dans un pays composé majoritairement de musulmans “radicaux” et donc réfractaires.
On se souvient d’ailleurs encore des échanges “tendus” pendant la visite de Monsieur Obama au Sénégal lorsqu’il a souhaité aborder la question de la dépénalisation pour défendre la condition des minorités sexuelles : Le Président du Sénégal avait en effet souligné que certains États des américains appliquaient encore la peine de mort qui était pourtant abolie au Sénégal depuis très longtemps.
Évidemment…
Terry G.