Les jeunes lesbiennes accèdent plus facilement aux entretiens d’embauches

Les jeunes lesbiennes ont 25% de chances en plus d’obtenir un entretien d’embauche que les femmes hétérosexuelles du même âge. C’est ce qu’a constaté le chercheur Stijn Baert de l’Université de Gand (UGent), après avoir envoyé 576 réponses fictives à des offres d’emploi en Flandre.

Sur l’ensemble des dossiers de candidature envoyés, “toutes les candidates ont indiqué qu’elles étaient mariées, dont une sur deux avec une femme“, explique Stijn Baert. “De cette manière, nous pouvions repérer les éventuels traitements discriminatoires sur base de l’orientation sexuelle“.

Le chercheur a également réparti les candidates dans quatre catégories: (1) femmes âgées de 25 ans avec un enfant, (2) femmes de 25 ans sans enfant, (3) femmes de 37 ans avec un enfant, et (4) femmes de 37 ans sans enfant. “Ces catégories ont permis de déceler les traitements discriminatoires sur base de l’âge et la maternité“, ajoute Stijn Baert.

Selon le doctorant, la forme de discrimination la plus significative pratiquée par les recruteurs est liée à l’âge. “Les lesbiennes ont, à 25 ans, 25% de chances en plus de décrocher un entretien d’embauche après avoir envoyé une lettre de motivation en réponse à une offre d’emploi. Les jeunes lesbiennes avec un enfant ont même 33% de chances en plus d’obtenir une interview que leurs semblables hétérosexuelles avec un enfant“, expose-t-il. “Au delà de 25 ans, en revanche, il n’y a plus de discrimination“.

Ces observations confortent les théories économiques de la discrimination, selon lesquelles, d’une part, les gens préfèrent généralement travailler avec des personnes appartenant à une minorité sexuelle. Et d’autre part, les recruteurs pensent, consciemment ou pas, que les lesbiennes tombent moins souvent enceintes que les femmes hétérosexuelles, prennent moins de congés de maternité et répartissent les tâches relatives à l’éducation des enfants de manière plus équilibrée que dans un couple hétérosexuel.

Belga