Rome : Le tribunal des mineurs valide la première « adoption croisée » d’un couple homosexuel en Italie

>> Stepchild Adoption, primo riconoscimento in Italia | Dal Tribunale di Roma o.k. all’adozione incrociata

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Le Tribunal des mineurs de Rome a accordé pour la première fois une adoption croisée au sein d’un couple de lesbiennes, alors que le Parlement a renoncé à légiférer sur les familles homoparentales, ont annoncé mardi des associations de défense des homosexuels. Les deux femmes, chacune mère biologique d’une fillette, avaient demandé à adopter celle de l’autre en s’appuyant sur la législation actuelle en matière d’adoption, qui prend d’abord en compte l’intérêt de l’enfant et la « continuité affective ».

« Chacune des deux fillettes a un parent biologique et un parent social, partageant une pleine et égale capacité et responsabilité parentale », s’est réjouie Me Francesca Carato, avocate du couple, citée par le communiqué des associations. Depuis 2014, le tribunal des mineurs a prononcé au moins une quinzaine d’adoptions d’enfants par la compagne ou le compagnon de leur parent biologique. Même si la première de ces décisions a été validée en appel, aucune n’est encore définitive, indique également l’AFP. La question devrait être tranchée à moyen terme par la Cour de cassation.

La semaine dernière, le Sénat italien a approuvé une loi créant une union civile édulcorée pour les couples de même sexe. Mais à la demande de ses alliés du centre droit, le Parti démocrate (PD) du Premier ministre Matteo Renzi a dû renoncer à y faire figurer la possibilité d’adopter l’enfant du partenaire.

Le PD envisage désormais une loi distincte sur l’adoption, pour l’instant réservée aux couples mariés, pour l’ouvrir aux partenaires non mariés ainsi qu’aux homosexuels et célibataires.  Le débat a toutefois pris une nouvelle tournure ce week-end avec l’annonce de la naissance du fils que Nichi Vendola, chef du parti Gauche, écologie et liberté (SEL), et son compagnon canadien ont eu grâce à l’aide d’une mère porteuse aux Etats-Unis.

Les messages de félicitations ont vite été supplantés par les déclarations gênées voire ulcérées d’une partie de la classe politique. Plusieurs élus ont souhaité que le droit italien ne reconnaisse jamais la double paternité. Et le ministre de l’Intérieur, Angelino Alfano, chef de file du centre droit, a réclamé une loi criminalisant en Italie le recours aux mères porteuses à l’étranger.

« Il faudrait simplement regarder le monde avec les yeux des enfants pour comprendre que protéger leurs liens affectifs est la seule voie pour leur garantir une vie plus sereine », a réagi Marilena Grassadonia, présidente de l’association Famiglie Arcobaleno (familles arc-en-ciel).

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Mentre in Parlamento si continua a discutere, la giurisprudenza italiana compie passi da gigante sul tema delle unioni civili. Il Tribunale per i minorenni di Roma, infatti, ha riconosciuto la stepchild adoption « incrociata » a una coppia di donne.

Si tratta del primo caso in Italia, secondo quanto rendono noto le associazioni Famiglie Arcobaleno e Rete Lenford. Le bambine, di 4 e 8 anni, sono nate una da una donna e l’altra dalla sua compagna grazie all’inseminazione praticata in Danimarca.

« Questo provvedimento – spiega il legale delle due donne, Francesca Quarato – ha una peculiarità rispetto alle precedenti: le minori in favore delle quali è stata riconosciuta l’adozione sono, infatti, nate ciascuna da una delle due donne della coppia ».

La Quarato, spiega che: « In questo modo ognuna ha un genitore biologico e un genitore sociale, entrambi con piena e pari capacità e responsabilità genitoriale ». L’adozione incrociata assume quindi, secondo l’avvocato, « un significato particolare ».

Maria Grazia Sangalli, presidente di Rete Lenford e Marilena Grassadonia, presidente di Famiglie Arcobaleno, si sono dette estremamente soddisfatte del risultato: « Attualmente, in mancanza di una normativa sull’adozione da parte delle coppie formate da persone dello stesso sesso », ha detto la Sangalli.

« Il percorso per giungere all’adozione da parte di queste coppie è possibile solo interpretando la normativa in vigore in senso ampio ed evolutivo ». E la Grassadonia, da parte sua, sottolinea che « bisognerebbe semplicemente guardare il mondo con gli occhi dei bambini ».