Le Bundestag, le Parlement fédéral allemand, a interdit à son réseau interne d’employés LGBT+, connu sous le nom de « QueerNetzwerk Bundestag », de participer officiellement à la prochaine marche des fiertés de Berlin, la Christopher Street Day (CSD). Ils peuvent bien évidemment toujours y assister à titre individuel, mais ne sont plus désormais autorisés à défiler sous bannière officielle du Parlement.
Pour protester contre cette décision, lors d’une séance au Bundestag, le 26 juin, les députés du parti écologiste, Die Grünen, se sont finalement habillés aux couleurs de l’arc-en-ciel, symbole universel de la communauté LGBTQ+, et se sont disposés sur plusieurs rangs afin de former un véritable drapeau arc-en-ciel humain au cœur de l’hémicycle.
Un happening symbolique
Cette action s’inscrivait dans le cadre d’un débat consacré aux violences ciblant les personnes homosexuelles et transgenres. Nyke Slawik, députée écologiste et femme transgenre élue en 2021, a pris la parole pour dénoncer ce qu’elle a qualifié de recul symbolique de la part du Parlement. Elle a rappelé qu’en 2021, le drapeau arc-en-ciel flottait pour la première fois au sommet du Reichstag, le siège du Parlement, symbolisant une avancée majeure pour la visibilité des personnes LGBTQ+ en Allemagne.
Par ailleurs, les écologistes ont annoncé leur intention de déposer une proposition de loi visant à renforcer la protection des droits des personnes queer, notamment en garantissant la liberté de manifester lors du CSD, en réformant le droit de la famille pour reconnaître pleinement les familles LGBTQ+, et en améliorant la protection des réfugiés persécutés en raison de leur orientation sexuelle ou identité de genre.
Cette prise de position a été saluée, tandis que les organisateurs de la Pride berlinoise ont dénoncé une décision qu’ils jugent être un refus délibéré de visibilité envers la communauté LGBTQ+.