Richard Jacob, élu Front national, convoqué au tribunal correctionnel pour violences et incitation à la haine homophobes.

Quatre associations se constituent partie civile au soutien des victimes. Les faits remontent au samedi 16 février dernier, lors de la manifestation de soutien au projet de loi du mariage pour tous organisée par Traits d’Union, la toute nouvelle association LGBT auxerroise. Un conseiller municipal Front national, Richard Jacob, a usé de violences envers trois personnes, dont une mineure, et a proféré des propos clairement homophobes en public.

Convoqué ce jeudi 6 juin devant le tribunal correctionnel d’Auxerre, Richard Jacob est poursuivi pour violences et incitation à la haine à raison de l’orientation sexuelle, vraie ou supposée, des victimes.

Les victimes ont confié leur intérêts à maître Jean-Bernard Geoffroy, président du RAVAD, réseau d’assistance aux victimes d’agressions et de discriminations.
Elles ont également souhaité être soutenues par ADHEOS, le GAGL, QUAZAR, les Centres LGBT de Saintes, Orléans et Angers, ainsi que par le COLLECTIF CONTRE L’HOMOPHOBIE.

Nos quatre associations qui combattent l’homophobie et les discriminations sous toutes leurs formes, tant dans leurs régionalement que nationalement, se sont constituées partie civile au soutien des victimes pour dénoncer le comportement de Richard Jacob. Cet élu a scandaleusement agi dans un sentiment de totale impunité, tant les thèses qui l’animent suintent la haine qu’il éprouve envers les homosexuel-les. Nous exprimons notre indignation suite à ses actes et propos inacceptables, d’autant plus qu’ils sont commis par un élu de la République qui se doit d’être exemplaire.

Coutumier de menaces, Richard Jacob s’était déjà illustré lors de la 1ère Lesbian & Gay Pride d’Auxerre en juin 2012. Il exhortait le maire d’Auxerre, Guy Férez, et le préfet, Jean-Paul Bonnetain, à l’interdire. Sinon, « ça va mal se passer », prévenait-il. « Nous empêcherons qu’elle ait lieu. » Physiquement ? « S’il le faut » ajoutait-il. « Rarement menace n’a été aussi explicite » commentait Vincent Robinet, journaliste de l’Yonne Républicaine, qui rapportait les propos de l’élu. Force est de constater que samedi 16 février dernier, Richard Jacob, cacique local du FN, est passé à l’acte, concourant ainsi au climat national général de haine et d’homophobie lors des débats du mariage pour tous.

Nous demandons réparations pour les victimes auxerroises et toutes les personnes lesbiennes, gays, bi et trans que nous représentons.

ADHEOS, le Collectif contre l’homophobie, le GAGL et Quazar encouragent toutes les victimes à avoir le courage de déposer plainte envers les auteurs de tels actes et rappellent que l’homophobie n’est pas une opinion mais un délit, plus encore quand il est accompagné de violences gratuites et d’incitation à la haine.

source:adheos.org