#Poutine, futur Prix #Nobel de la #paix ?

Des personnalités russes, dont le député et star de la chanson Iossif Kobzon, ont annoncé mardi avoir proposé Vladimir Poutine pour le prix Nobel de la paix pour son rôle dans la crise syrienne. “Si la situation en Syrie ne s’était pas stabilisée, la 3e guerre mondiale aurait éclaté. Voilà ce que Vladimir Poutine nous a permis d’éviter”, a déclaré Beslan Kobakhia, un responsable d’une organisation russe dédiée à “l’union spirituelle et la coopération des peuples du monde”, à l’origine de l’initiative, lors d’une conférence de presse à Moscou.

Iossif Kobzon, député et star de la chanson depuis l’époque soviétique, a soutenu l’initiative. “Je me sens vexé que Barack Obama qui a initié et approuvé des agressions comme celles commises en Irak ou en Afghanistan, ait reçu ce prix, alors que notre Vladimir Poutine non”, a-t-il déclaré. “Notre président qui a tout fait pour arrêter la guerre (…), mérite davantage ce prix”, a estimé le chanteur de 76 ans, parfois surnommé par les médias le “Frank Sinatra russe” en raison de l’alliance entre une voix puissante et une réputation sulfureuse qui lui vaut d’être interdit de séjour aux États-Unis. “Vladimir Poutine est un homme politique sage et équilibré, ce qui correspond au statut d’un lauréat du prix Nobel”, souligne le texte de la proposition, envoyé à Oslo le 16 septembre, selon ses signataires.

Gorbatchev à l’écart

Les nominations pour cette distinction sont généralement le fruit de propositions argumentées et détaillées, émises par des membres d’Assemblées nationales ou des Congrès législatifs, mais aussi des cercles de professeurs en université dans le domaine de la géopolitique, du droit et des sciences politiques ou d’anciens lauréats du prix. Prix Nobel de la paix en 1990, l’ex-président soviétique Mikhaïl Gorbatchev, très critique à l’égard de Vladimir Poutine même s’il a appuyé certaines de ses prises de position de politique étrangère, ne s’est pas associé à cette initiative. “Sa position est contraire à la nôtre”, a indiqué Taras Chamba, premier vice-président de l’Académie et l’un des signataires de la lettre.

Le Kremlin n’était pas au courant de l’initiative, a déclaré son porte-parole Dmitri Peskov, cité par l’agence Itar-Tass. Le président américain Barack Obama s’était vu attribuer en 2009 le prix Nobel de la paix pour avoir “créé un nouveau climat dans la politique internationale”.