Plainte contre le vidéaste d’extrême droite Papacito pour injures et appels à la haine homophobes

STOP homophobie, Mousse, ADHEOS et Familles LGBT ont déposé plainte, mardi 20 juin, contre le youtubeur d’extrême droite Papacito, pour injures et appels à la haine homophobe, suite à la diffusion de deux vidéos à l’encontre de Christian Eurgal, maire de Montjoi, en Tarn-et-Garonne. L’élu est depuis menacé de mort

Papacito, de son vrai nom Ugo Fil Jimenez, est un glorificateur de dictateurs tels que Saddam Hussein, Francisco Franco ou encore Vladimir Poutine, et en croisade donc contre la commune de Montjoi.

Les 3 novembre 2022 et 11 mai 2023, il a ainsi déclenché une vague de harcèlement, en partageant sur sa chaîne, désormais suspendue, deux vidéos, respectivement « Le paysan, le Maire et le lord » et « Infestation de fouines à Montjoi », dans lesquelles il s’en prend directement à Christian Eurgal, qu’il accuse de corruption.

Comme à son accoutumé, ses deux vidéos sont agrémentées de déclarations homophobes dont, « Qu’est-ce qui leur arrivait aux déviants au Moyen-âge, je vais te dire. Ok Google, qu’est-ce qu’on leur fait aux déviants au Moyen-âge. Bûcher, écartèlement, pendaison, décapitation, catapultage. Voilà, on les exécute, on les exécute les déviants », et « Là, qu’est-ce qu’il y a écrit ? Que du champ lexical de tarlouze ».

Me Etienne Deshoulières, avocat des associations, dénonce « un retour en force des actes homophobes de l’extrême droite radicale : le projet d’attentat terroriste contre Bilal Hassani à Metz, l’usage d’explosif contre le centre LGBTI+ de Tours, la banderole géante ‘FUCK LGBT’ lors de la Pride de Rennes, etc. » et rappelle qu’agir en justice, « c’est faire confiance à nos institutions pour sanctionner ces actes haineux, dangereux pour la cohésion nationale ».

D’où la plainte devant le Procureur de la République de Montauban, sur la base des articles 24 et 33 de la loi du 29 juillet 1881, réprimant l’appel à la haine et les injures publiques homophobes. Les peines pour ces deux délits sont d’un an d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende.