Le vote sur les « unions civiles » entre conjoints de même sexe en Italie reporté sous la pression d’alliés de Matteo Renzi

Les chefs des groupes parlementaires du Sénat ont décidé de reporter à mercredi prochain la reprise de l’examen de la loi reconnaissant aux homosexuels le droit de s’unir civilement. La question de l’adoption des enfants du conjoint, violemment rejetée par les alliés de centre-droit de Matteo Renzi ainsi que la frange catholique de son Parti démocrate (PD), déchire la classe politique.

Jusqu’à présent, le M5S de l’ex-comique Beppe Grillo, deuxième parti du pays, répétait qu’il soutiendrait le texte à condition que l’adoption de l’enfant du conjoint soit maintenue. Mais, mardi soir, opérant un revirement inattendu, le M5S a annoncé au Sénat son intention de ne pas voter le « super-amendement » présenté par le PD pour accélérer justement l’adoption de la loi et éviter qu’elle ne soit vidée d’une partie importante de son contenu.

Un volte-face vivement dénoncé et un nouveau revers pour le président du Conseil, qui avait déjà promis de faire voter cette loi l’an dernier mais qui s’est heurté à de fortes résistances au Parlement et d’influence de l’Église catholique. Craignant la défection d’élus du Parti démocrate au pouvoir pendant le vote à bulletin secret du projet de loi, le chef du  groupe parlementaire du parti de Matteo Renzi au Sénat, Luigi Zanda, a préféré reporter le vote. « Une période de réflexion pour rassembler les sensibilités politiques et trouver le moyen d’avancer de manière ordonnée », a-t-il expliqué.