Il y a quelques jours déjà, le chef d’état Ivoirien, avait estimé ne plus avoir à se prononcer concernant “Le mariage homosexuel” considérant que chacun avait ses points de vue et considérations et que les unions entre personnes de même sexe n’entraient pas dans la tradition du pays.
C’est assez logique en vérité, d’où l’idée de la “révolution” et du fameux “train de l’égalité”.
C’était donc plutôt moins extrémistes que la plupart des autres dirigeants africains qui considèrent que l’homosexualité est une maladie, incurable et contagieuse, sinon une plaie divine, et ne vous promettent que l’abattoir. Les témoignages des populations et associations LGBT sur place le confirment : c’est la prison pour tous, les amendes, les viols, les humiliations tout au mieux. N’oublions pas, comme le précise la rédaction du site “connection ivoirienne” qui rapporte les propos, que près de 40 états sur la cinquantaine que compte l’Union africaine (UA) condamnent l’homosexualité. Et, même s’il existe encore des farouches résistances à l’homosexualité en Côte d’Ivoire, l’acte n’est pas pénalisé et paraît même toléré.
Alassane Ouattara ne sera donc pas en marge pour tenir l’étendard mais ne pointe pas non plus du doigt. Plutôt sympa. On pensait le débat ainsi clos, mais voilà que, surgit de nul part, le ministre ivoirien de la fonction publique, en rajoute sur la question : « Le mariage à consentir pour des personnes de même sexe va marquer la fin du monde ! … C’est une aberration et, en Côte d’Ivoire, l’instaurer sera rompre avec les valeurs culturelles et morales… Le monde n’aura de postérité que par les progénitures issues de l’union de l’homme et de la femme (car) deux personnes de même sexe ne pourront jamais procréer, donc doter nos sociétés de postérités ».
Bon. Et bien, décidément? Personne n’en veut mais tous se sentent le besoin d’en parler! Ça sonne Frigide. On dirait presque un twitt développé de Madame Boutin “à-poser” sur une banderole. Monsieur Le ministre aura sans doute l’indulgence courte, et bien que son opinion ne soit pas sollicitée ni majoritaire, il serait bien envisageable qu’en Afrique également, ces hommes de pouvoir décident de réfléchir non plus avec des préjugés ancestraux dans la vocation de devenir des dictateurs, mais pour leurs pays et bien-être à tous. Parce que des homosexuels, il y en a partout. C’est comme ça. Et sur votre continent également. Surtout que cette intervention est relativement mal-appropriée encore une fois, lorsque l’on sait que l’ambassade de France en Côte d’Ivoire vient d’accorder récemment un soutien financier de 30 millions de francs CFA (45.000 euros) à une ONG ivoirienne pour “la promotion des droits humains et la lutte contre les discriminations en raison de l’orientation sexuelle“.
L’information diversement appréciée avait fait les grands titres des journaux ivoiriens mais il serait bien temps de s’y mettre puisqu’on aborde le sujet de la “postérité” ! C’est en donnant qu’on reçoit, n’est-ce pas? Sinon on finit comme on aura vécu : dans la haine!
Et, si la question du mariage homosexuel devait déclencher la fin du monde, comme on l’aura maintes fois répété également, il y a longtemps que le Canada, la Belgique et tous les autres pays qui l’auront adopté ne seraient déjà plus.
Terry G. (stophomophobie.com)
