Emmanuel Macron interpelle Poutine sur le sort des homosexuels en Tchétchénie et des ONG en Russie (VIDEOS)

Le chef d’Etat français a rencontré pour la première fois ce lundi 29 mai au Grand Trianon de Versailles son homologue russe pour évoquer plusieurs sujets sensibles, dont le sort des personnes LGBT dans la Fédération et bien évidemment en Tchétchénie.

« J’ai très précisément indiqué au président Poutine les attentes de la France » a souligné Emmanuel Macron, à l’issue de son tête-à-tête, ajoutant avoir « convenu d’un suivi extrêmement régulier ensemble » sur la question.

« Je lui ai rappelé l’importance de sujets qui touchent particulièrement à nos valeurs et à nos opinions publiques », ainsi que « l’importance pour la France du respect de toutes les personnes, les minorités et sensibilités dans la société civile. Le président Poutine m’a d’ailleurs indiqué avoir pris plusieurs initiatives sur le sujet des personnes LGBT en Tchétchénie avec des mesures visant à faire la vérité complète sur les activités des autorités locales et régler les sujets les plus sensibles », a-t-il déclaré, assurant qu’il resterait pour sa part « constamment vigilant ».

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Interrogé à ce propos sur Europe 1, Alexandre Olrlov, l’ambassadeur russe en France a nié les persécutions et camps pour LGBT en Tchétchénie, estimant que les révélations de Novaïa Gazeta étaient « complètement fausses » : « Nous avons fait une enquête et on n’a rien trouvé », a-t-il ajouté, précisant qu’Emmanuel Macron pouvait à loisir aborder cette question avec Vladimir Poutine s’il le souhaitait.

Solidarité avec Amnesty qui a organisé ce lundi matin un happening au Trocadéro et aux membres de l’association FièrEs, qui se sont rassemblés à Versailles même pour déployer une banderole dénonçant les persécutions. Trois d’entre eux ont été arrêtés et placés en garde à vue pendant 4h « sans motif légal ».

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« Nous avons été bafoués pour faire plaisir à Poutine dont le bien-être semble apparemment plus important que les droits de militants français. C’est scandaleux. On lui déroule un tapis rouge lorsque des vies sont en danger par ses décisions. Nous n’étions pas la priorité. Nous n’avons donc pas pu bénéficier de notre liberté d’expression pour délivrer notre message. Notre action n’était pas non plus illégale, les forces de l’ordre n’ont pas cessé de nous l’affirmer », déplore l’une des personnes interpellées.

Anne V. Besnard
stophomophobie.com