Emmanuel Blanc, nommé secrétaire national de l’UMP en charge de la lutte contre l’homophobie

Sa mission s’inscrit “dans l’esprit humaniste et libéral des fondateurs de notre parti, Jacques Chirac, Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin”, écrit Emmanuel Blanc, qui devient le premier à occuper cette fonction à l’UMP.

Le nouveau secrétaire national veut mener son action “autour de deux axes principaux”. Au niveau national, il souhaite “travailler de manière transversale avec les autres secrétaires nationaux de l’UMP concernés pour lutter spécifiquement contre l’homophobie au travail, dans le sport” et “faire des propositions concernant la problématique spécifique des retraités LGBT”.

Au niveau international, Emmanuel Blanc va s’appuyer “sur l’action de Nicolas Sarkozy, qui avait fait porter par la France en 2008 aux Nations-unies une proposition de dépénalisation universelle de l’homosexualité”. “Beaucoup reste encore à faire: l’homosexualité reste illégale dans 78 pays, et punie de mort dans sept pays. L’UMP va se saisir de ces sujets et rappeler son engagement constant dans la lutte contre les discriminations et pour les droits de l’Homme”, affirme-t-il.

“Les droits de l’Homme (…) sont notre héritage et notre bien le plus précieux. Notre famille politique ne faillira pas à les défendre en tous lieux, et j’ai pour ambition de contribuer à la préservation de cet héritage”, écrit-il également.

Il y a quelques mois, un mouvement, Sens commun, fondé par d’anciennes figures de la Manif pour tous, s’est associée à l’UMP. Adhérer à l’une revient à adhérer à l’autre.

Jean-François Copé, a participé l’an dernier aux manifestations contre le Mariage pour tous, mais il serait un “adversaire de l’homophobie”, veut accréditer son entourage.

En février 2012, il avait retiré son investiture pour les législatives à Christian Vanneste, à la suite d’une controverse sur la déportation des homosexuels pendant la seconde guerre mondiale. L’ancien député du Nord, poursuivi pour complicité de provocation à la haine envers les homosexuels, a été relaxé le 3 avril par le tribunal correctionnel de Paris.

En janvier 2013, GayLib a décidé de quitter l’UMP, sa présidente Catherine Michaud jugeant alors ne plus disposer de “place audible” au sein du parti. Une position à laquelle s’était opposé Emmanuel Blanc,, qui avait qualifié le choix de l’association de rompre avec l’UMP de “décision à courte vue”. “En quittant l’UMP, ce n’est pas comme cela qu’on va réussir à la réformer”, avait-il jugé.