Roxana Maracineanu : « l’homophobie et le racisme n’ont leur place ni dans la rue, ni dans les stades »

Une semaine après la suspension inédite de la rencontre opposant Nancy au Mans, Ligue 2, pour des chants à caractère homophobe, c’est le match de Ligue 1 entre Brest et Reims, au Stade Francis-Le Blé, ce samedi 24 août, qui a été brièvement interrompu pour les mêmes raisons.

« La Ligue, la Ligue, on t’encule ! », réitéré…

L’arbitre Hakim Ben El Hadj n’avait pas réagit la première fois, mais avec la persistance des injures, il a finalement interrompu la rencontre quelques instants, pour prévenir les supporters du Stade Brestois, qu’en cas de récidive, l’arrêt du match serait définitif, comme le prévoit désormais le règlement de la Ligue des champions.

Ce dimanche 25, c’est l’arbitre de Monaco-Nîmes qui a menacé de suspendre le match, à la suite de chants hostiles proférés là encore par des supporters nîmois contre la Ligue de Football professionnel (LFP). Mais dès la reprise, ce sont les monégasques qui ont renchéri. Des injures entendus par ailleurs à Paris, lors de la rencontre ce dimanche soir contre Toulouse.

« Arbitre enculée, est-ce homophobe pour une femme ? »

La veille, samedi, au Stade Raymond-Kopa à Angers, contre Metz, c’est une banderole homophobe et sexiste qui a été brandie visant l’arbitre Stéphanie Frappart, seule femme à exercer à ce niveau en France.

La ministre des sports, Roxana Maracineanu, a également été la cible de formules moqueuses qui appuient sur la difficulté de définir ce qu’est un acte homophobe et ce qui ne l’est pas.

Dans un communiqué, la Ligue a toutefois indiqué que sa commission disciplinaire examinerait, dès ce 28 août, les dossiers de L1, L2 et Coupe de la Ligue « pour lesquels des chants injurieux et/ou homophobes ont été consignés ». Le club de l’Anjou risque une amende, souligne l‘Equipe.

Rappelons en outre que le collectif Rouge Direct et les associations Mousse et STOP Homophobie ont déposé plainte, ce jeudi 23 août, avec constitution de partie civile, à l’encontre des supporters homophobes de l’AS Nancy-Lorraine, qui ont vociféré « Nous haïssons les Messins, ces PD, ces bons à rien », lors de la rencontre Nancy/Le Mans. Et nous avons saisi le Tribunal administratif de Paris pour enjoindre à la LFP de sanctionner le PSG pour des injures homophobes proférées lors du match PSG-OM du 17 mars 2019 au Parc des Princes.