Nouvelle plainte contre Amazon Prime après la rediffusion de chants homophobes

Plusieurs associations LGBT+, dont STOP homophobie, déposent plainte ce mercredi 8 novembre 2023 contre Amazon, après la diffusion sur sa plateforme Prime Vidéo de chants homophobes entonnés par des Ultras parisiens, lors du match de Ligue 1 entre le Paris Saint-Germain et l’Olympique de Marseille, le 24 septembre dernier.

« Les Marseillais c’est des pédés, lalalilalala. Des fils de putes des enculés, lalalilalala. Et par les couilles on les pendra, lalalilalala Oui mais des couilles ils n’en ont pas, lalalilalala ».

Ces chants, scandés depuis les tribunes et repris pas plusieurs milliers de supporters, ont ainsi été relayés en direct, puis à la demande, sur Prime Video, qui s’était pourtant engagée à mettre en place des mesures nécessaires pour ne plus diffuser ce type comportements, après une première plainte déposée en mai dernier par STOP homophobie, Mousse, Familles LGBT et le Collectif Rouge Direct.

« Des promesses qui n’ont donc pas été tenues, les propos incriminés étant toujours audibles sur les vidéos des matchs disponibles sur la plateforme », déplore Étienne Deshoulières, avocat des associations. D’où cette nouvelle plainte, pour injures et provocations publiques à la haine ou à la violence envers un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle, contre Amazon Digital France, et sa directrice de publication, Brigitte Bellan, pénalement responsable, puisqu’il s’agit de rediffusions.

« Ces chants, entendus par des millions de personnes, ne sont pas anodins et contribuent à perpétuer les violences et discriminations subies par les personnes LGBT+ », rappelle Julien Pontes, porte-parole du Collectif Rouge-Direct.

Notons que le PSG a également été sanctionné par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), qui a ordonné la fermeture de la tribune Auteuil pour un match ferme et un avec sursis, suite à ces chants. Des réprimandes qui n’auront toutefois suscitées « aucune prise de conscience » du club, qui a d’ailleurs dénoncé « une mesure excessive » et refusé de porter plainte contre les auteurs, ajoute le militant.

« Cette plainte contre Amazon vise donc à lutter contre la banalisation de l’homophobie dans et par le football. Mais il est regrettable que l’initiative ne repose, une nouvelle fois, que sur l’engagement d’associations, aucun réel plan d’action contre l’homophobie dans le football français n’ayant encore été envisagé », conclut-il.