Bienvenue en Tunisie, « interdite aux athées et aux homosexuels, sous le silence douteux de l’état » (VIDEO)

C’est la nouvelle campagne que mène des commerçants tunisiens, qui ont décidé de se substituer à la loi pour refuser notamment de servir les clients homosexuels.

« Ce type de discrimination, quant au droit d’accéder à un commerce, est interdit par l’article 24 de la loi n°64 de 1991 sur la concurrence et les prix », souligne sur le huffpostmaghreb Ahmed Ben Amor, vice-président de l’association Shams, qui a pu vérifier sur place l’affichage de ces messages homophobes, dont l’un interdisant également l’entrée aux athées.

« C’est un internaute qui nous a envoyé la photo pour le restaurant, situé dans le quartier de l’Aouina, tandis que les photos du publinet, situé à Hay Tahrir, et de l’épicerie, à Hay Ennasr, ont été publiées par les commerçants eux-même », explique-t-il. Et ça se passe « sous le silence douteux de l’état ».

Shams a lancé un appel au boycott pour exercer une pression sur ces commerces et exhorte les autorités à réagir pour faire appliquer les lois.

Toujours au cœur du débat et en réponse cette fois aux propos de l’acteur tunisien Ahmed Landolsi, qui a déclaré il y a quelques jours sur la chaîne El Hiwar Ettounsi que « l’homosexualité était une maladie », des lycéens ont imaginé une vidéo pour tenter de combler ses lacunes et lui démontrer en quatre minutes que « non les homosexuels ne sont pas malades ! »

Publiée sur Draw My science, l’initiative n’aura pas manqué d’attirer les critiques : « les gens viennent commenter à coup de versets coraniques, alors que notre chaîne Youtube est scientifique et n’a aucun rapport avec le fait religieux. »

[spacer]

[spacer]

De son côté, bien « englué », Ahmed Landolsi a réaffirmé son homophobie sur la radio Noujoum, assurant maintient ses déclarations, peu importe l’opinion publique : « dans ce genre de ce sujet il ne peut pas être diplomate ». « Ceux qui attendent des excuses de ma part peuvent toujours courir (…) », a t-il insisté, soulignant dans son entretien, qu’il ne souhaitait pas « que son enfant soit gay ».