Deux jeunes hommes de 18 et 25 ans ont été condamnés mercredi 25 juin à des peines de prison pour avoir violemment agressé un collègue en raison de son orientation sexuelle. Les faits, d’une brutalité rare, se sont déroulés trois jours plus tôt à Chantilly, dans le milieu fermé des courses hippiques.
La victime, un jeune cavalier d’entraînement, pensait avoir rendez-vous pour une relation intime avec l’un des prévenus, rencontré sur les réseaux sociaux. Mais à l’heure convenue, celui-ci s’est présenté à son domicile accompagné d’un complice. Une fois à l’intérieur, les deux hommes l’ont frappé, étranglé, insulté, et filmé. Une mise en scène humiliante, délibérément orchestrée.
Les hurlements de la victime, entendus par une amie, ont conduit à l’intervention rapide des gendarmes. À leur arrivée, ils découvrent un homme en état de choc, le visage ensanglanté, visiblement marqué par la violence et l’humiliation.
Le mobile homophobe explicitement revendiqué
Devant le tribunal correctionnel, les deux prévenus n’ont exprimé ni regrets ni empathie. Le plus jeune a déclaré ne pas « aimer les homosexuels » et avoir été « agacé » par les avances de la victime. L’autre a tenté de se dédouaner malgré un casier judiciaire comportant six condamnations.
Le parquet a dénoncé des actes d’« une extrême violence, gratuite, imposée en raison de l’orientation sexuelle de la victime », pointant l’absence totale de remise en question.
Des peines de prison ferme
Le tribunal a prononcé une peine de 24 mois d’emprisonnement, dont 12 avec sursis probatoire, à l’encontre du principal agresseur, avec maintien en détention. Son complice a été condamné à 18 mois de prison ferme.
Cette affaire, révélée par Le Parisien, rappelle la réalité crue des violences homophobes dans les milieux professionnels, y compris ceux traditionnellement peu exposés.
Nous adressons toute notre solidarité à la victime, en lui souhaitant la force et la paix nécessaires pour se relever et se reconstruire.