Russie : Pour la journée contre l’homophobie, «Reporters» propose un document édifiant

Dans une banlieue plutôt aisée de Saint-Pétersbourg, un jeune couple avec un petit garçon. À première vue une famille comme les autres. Mais depuis la naissance de son gamin, le jeune père a intégré un des groupes russes luttant contre les pédophiles et les homosexuels.

Car, au pays de Poutine une confusion, que les autorités entretiennent par leur manque de réaction, existe entre pédophilie et homosexualité.

Jusqu’en 1993, l’homosexualité était d’ailleurs considérée comme un crime. Et les préjugés restent énormes envers la communauté gay. Ainsi, la moitié de la population estime que l’homosexualité demande un traitement médical et psychologique! Dernièrement une loi interdisant toute propagande pour la cause gay devant des mineurs a encore renforcé les craintes de la population en diabolisant les homosexuels.

Une crainte entretenue par l’Église. Ainsi, un prêtre particulièrement populaire n’hésite pas à stigmatiser l’homosexualité et à l’assimiler à la pédophilie affirmant que ces gens «sont les suppôts de satan»!

Des groupes homophobes se sont donc créés un peu partout en Russie. Ils traquent et surtout piègent les homosexuels grâce à internet. Ils appellent cela des «safaris», véritables chasses à l’homme. Ils capturent leurs victimes pour le sport. Ils leur infligent les traitements les plus dégradants. Le reportage réalisé par la BBC donne la parole à des victimes de ces groupes. Une constante, police et autres forces de l’ordre ne se montrent guère pressés de réagir ou de punir.

Et quand une plainte est déposée et aboutit au tribunal, l’affaire a toutes les chances de traîner longtemps…

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