Près de 25 000 personnes «unies et solidaires» pour la 21ème «marche des fiertés» de Toulouse

Pour la fête, se rendre visible et se faire entendre, ils étaient plus de 25000 personnes rassemblées ce samedi pour arpenter le pavé toulousain. L’occasion de rappeler que les actes de violence envers les personnes LGBT sont encore monnaie courante en France et que dans de nombreux pays du monde, l’homosexualité reste passible de la peine de mort.

«En France, nous continuons à faire face à de nombreuses violences et des discriminations qui n’ont d’ailleurs jamais disparu de la société» indique l’association Arc en ciel Toulouse, organisatrice du défilé.
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Une marche des fiertés revendicative. Le collectif d’associations rassemblées sous la bannière d’Arc en ciel demande aujourd’hui l’application de la loi sur le mariage pour tous à tous les couples bi-nationaux quelle que soit la nationalité des personnes, l’adoption du statut de beau-parent ou encore l’accès à la PMA pour toutes les femmes lesbiennes. Ainsi que la levée de l’interdiction du don du sang aux hommes gays et bisexuels…

Certains participants sont des fidèles de la première heure comme Daniel, biker et son amie Reine-Claire : «Derrière la fête se cachent encore bien des intolérances. Ne l’oublions pas», admet le couple. Des militants des premières Gay Pride organisées alors par Hervé Hirigoyen, sont étonnés de découvrir combien cette manifestation a évolué : «Il y a eu de tant de choses accomplies, se réjouit Daniel Welzer-Lang, sociologue à Toulouse. Et pourtant il y a a encore des collègues de fac qui n’osent pas venir défiler».

Des craintes justifiées quand on écoute Anaïs, 18 ans et son amie Héléana, 20 ans, de Carcassonne : «Aujourd’hui les jeunes assument davantage leur choix sexuel que leurs aînés. Pourtant ce n’est pas simple quand on entend les propos de certains sur la Gay Pride vue comme une manifestation dépravée et malsaine». Derrière les nombreux chars multicolores qui pour certains font tomber de la neige en juin comme celui de l’association Jules et Julies, c’est résolument la bonne humeur et la fête qui prédominent dans les esprits. Le business aussi. Antoine, étudiant Nantais, venu vendre tout un fatras d’accessoires aux couleurs Arc-en-Ciel, avance : «Vous savez en 2015, malgré l’évolution des mentalités, la Gay Pride a encore sa raison d’être».

Le reportage de Sandrine Mörch et Christine Ravier :

avec France3 et ladepeche.fr