L’association Shams, qui milite pour la dépénalisation de l’homosexualité en Tunisie, a dénoncé dans un communiqué publié ce lundi 18 janvier, l’agression d’un jeune homme par un agent des forces de l’ordre, dans la région de Hammam-Lif.
Lors d’un contrôle d’identité, la victime qui attendait un taxi, a été violentée et contrainte à monter dans le véhicule de fonction de l’officier, qui l’a encore agressée sexuellement, avant de l’abandonner sur la route, en le menaçant de représailles en cas de plainte.
« Le policier est descendu de son véhicule pour lui demander sa carte d’identité, puis y est retourné pour les contrôles d’usage. Il l’a ensuite forcé à monter dans son véhicule, sans aucune justification… » Alors qu’il se faisait littéralement enlever, le jeune homme a bien tenter d’appeler les passants à l’aide, « mais le policier le violenta pour le faire taire. Il l’agressa ensuite par une pénétration anale…, puis le jeta sur la route et continua son chemin, non sans le menacer de représailles s’il tentait de porter plainte auprès de la police. »
L’association souligne que le jeune homme a pu consulter un médecin, et fait constater les coups, blessures et le viol !
Shams réitère et condamne fermement ces pratiques de la police, intolérables « dans une Tunisie post révolution », dénonçant le mutisme des autorités qui s’emploient à terroriser les personnes LGBT, plutôt que de les protéger en les considérant comme des citoyens tunisiens à part entière : « Il semble que les forces de l’ordre tunisiennes estiment que les minorités sexuelles sont plus dangereuses que le terrorisme. »
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Témoignage d’un des homosexuels en contact direct avec le vice-président de l’association Shams, faisant suite à son…
Posté par Shams – Pour la dépénalisation de l’homosexualité en Tunisie sur lundi 18 janvier 2016
