« Je vais donner la priorité à ma famille » : Amélie Mauresmo, enceinte, confirme son départ de l’équipe de France (VIDEOS)

« On a vibré, on a eu la chair de poule », disait Mauresmo dimanche soir après la défaite des Bleues en finale de la Fed Cup. Mais ce lundi, en confirmant qu’elle quittait ses fonctions de capitaine pour « raisons personnelles », l’ancienne n°1 mondiale, âgée de 37 ans, a également ajouté qu’elle attendait un deuxième enfant pour avril prochain, « et avec les dates de la Fed Cup, qui se joue en février et avril, c’était concrètement impossible de continuer », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse à Roland-Garros.

Mais elle ne ferme pas la porte à un éventuel futur retour, tout en souhaitant « profiter de ce qui arrive, de ce qui sera là l’année prochaine : Je vais donner la priorité à ma famille. »

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Pour mémoire, la championne a fait son coming-out en 1999, alors âgée de 19 ans, pour devenir un modèle pour de nombreux autres sportifs LGBT. Elle est aussi la première femme a avoir entrainé un tennisman, le joueur britannique Andy Murray (de juin 2014 à mai 2016). Elle a mis un terme à sa carrière de joueuse professionnelle en 2009, après avoir été à la tête du classement des meilleures joueuses mondiales et après avoir remporté deux titres du Grand Chelem, Wimbledon et l’Open d’Australie.

Sous son mandat, l’équipe de France est passée en 2012 d’une position délicate dans le deuxième groupe mondial des nations classées du 9e au 16e rang, à une finale serrée contre une équipe tchèque qui règne sur la compétition depuis plusieurs années.

« Il y a eu plein de choses positives, pour les tennis en général et pour le tennis féminin en particulier. Je suis on ne peut plus satisfaite de l’engagement des filles et du staff. L’équipe a joué au dessus de son niveau, grâce à l’effet de groupe. Tout le monde a adhéré au projet », s’est-elle réjouie.

Déjà maman d’un petit Aaron, âgé de 15 mois, Amélie Mauresmo s’était par ailleurs déclarée sans ambiguïté en avril dernier, dans « On n’est pas couché » sur France 2, en faveur de la Procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes les femmes, les homosexuelles n’y ayant pas accès dans le droit français.

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« Je pense que tout le monde est en droit d’avoir un enfant. Je le vis aujourd’hui, comme d’autres ici, et c’est extraordinaire. Priver d’une certaine façon les gens de pouvoir accéder à ça, je ne le comprends pas. »

La majorité présidentielle n’a pas inclus cette question dans la loi du mariage pour tous promulguée le 18 mai 2013, contrairement aux engagements de campagne de François Hollande, la droite en ayant fait « un sujet de conflit ». Mais la ministre des Familles Laurence Rossignol y a réengagé la gauche pour 2017.

Valentine Monceau
stophomophobie.com