Finlande : Quand l’archevêque de Turku demande pardon aux homosexuels au nom de l’Église d’État

« Nous avons commis des erreurs, et comptabilisons des dizaines d’années de persécutions… Il est temps de présenter nos excuses », déclarait il y a quelques jours Mgr Kari Mäkinen, président de l’Église évangélique luthérienne de Finlande, pour les prises de positions de l’église sur les questions LGBT.

« Quand je pense aux pressions exercées, et à toute la cruauté des traitements que nous avons infligé aux minorités sexuelles depuis toutes ces décennies, il est plus que temps de présenter des excuses. Nous sommes coupables d’avoir affiché des positions discriminatoires. La cruauté, peu importe le costume qu’elle endosse, n’en reste pas moins de la cruauté. »

Sans autres explications, l’archevêque Kari Mäkinen a ensuite exhorté toutes les autres confessions et groupes religieux à en faire de même : « En tant que représentations religieuses, et en tant que société, nous ne pourrons pas avancer sans demander pardon pour les dommages que nous continuons encore de causer. »

La Finlande est le seul des pays nordiques à ne pas avoir adopté des lois autorisant les personnes de même sexe à se marier. En grande partie déjà parce que l’influence de l’Église d’État, dont près de 80 % des Finlandais sont membres.

En octobre 2012, plusieurs dizaines de milliers de fidèles quittaient spontanément les rangs de l’Eglise luthérienne après un débat télévisé très controversé durant lequel une élue chrétienne-démocrate avait notamment dit qu’il était « mal » pour un chrétien d’avoir une relation homosexuelle. Sachant que l’Eglise finlandaise est financée par un impôt prélevé directement sur les membres, selon le journal Iltasanomat, les départs de la première semaine à eux seuls auraient coûté plus de 7 millions d’euros.

Un projet de loi en faveur de l’ouverture du mariage aux conjoints de même sexe a été rejeté le mois dernier par la Commission des affaires juridiques du Parlement finlandais (par 10 voix contre 6), et renvoyé à la « considération » de l’Assemblée législative, malgré le soutien du public. L’année dernière déjà, un projet similaire avait été rejetée par le même comité par 9 voix contre 8.

En guise d’unions, depuis 2002, des « partenariats enregistrés » ont été créés pour les couples homosexuels. Et en 2009, le Parlement finlandais leur accordait le droit d’adopter les enfants biologiques de leur partenaire.

Terrence Katchadourian
stophomophobie.com

>> Finland church head: It’s time we apologise to sexual minorities for cruel treatment

16th July 2014 – Kari Mäkinen apologised for the harm the church has caused Kari Mäkinen apologised for the harm the church has caused 5 reader comments
The head of Finland’s Lutheran Evangelical Church has issued a public apology for the harm caused by the church’s previous stances on LGBT issues.
Kari Mäkinen, the Archbishop Archbishop of Turku, said that the church needed to apologise for its past wrongdoings before it could move on.
He said : « When I think of the outside pressure and treatment that we have been guilty of displaying towards sexual minorities as a church and as a society for decades and how it still continues, I think it’s time for an apology. »

« Without any explanations or prevaricateons. »

He added that « cruelty is cruelty », and urged other religious groups to come forward to do the same.
Finland is the only Nordic country without same-sex marriage, partly due to the strong influence of the state church.
More than 30,000 people split from the church two years ago, over some of the homophobic views espoused.
A same-sex marriage bill was rejected last month by a Finnish parliamentary committee, despite public support.
The Finnish Parliament’s Legal Affairs Committee voted by 10 votes to 6 to reject the bill, pushing it to a vote in the full legislature, expected Autumn.
Last year, a similar bill was rejected by the same committee by 9 votes to 8.
Registered partnerships were created for gay couples in 2002. In 2009, the Finnish parliament voted to allow gay couples in registered partnerships to adopt the biological children of their partners.