Apparemment « trop friendlies », les Sims FreePlay d’EA Games interdits dans sept pays, dont la Chine

Lancé fin 2011 en téléchargement gratuit, c’est l’un des jeux de simulation de vie les plus populaires, qui permet notamment aux utilisateurs de se marier, interagir avec d’autres « Simmers » et former une famille, sans discrimination. « Des expériences et valeurs aussi larges et diverses », promues par toute la communauté, bientôt endeuillée des fans Chinois, Saoudis, Emiratis, Omanais, Koweïtiens, Qatariens et Égyptiens.

L’éditeur américain Electronic Arts (EA) l’a annoncé dans un communiqué, ce 20 juin, évoquant des « restrictions régionales ». Le jeu ne sera plus disponible, mises à jour comprises, dès le 5 juillet 2018, avec exécution immédiate de l’interdiction en Chine.

Aucune autre précision, sinon des spéculations, mais selon un spécialiste de l’industrie, Duan Juncheng, interrogé par le Global Times, le contenu pro-égalité LGBT du jeu pourrait bien être la raison de son retrait, « les gays et lesbiennes étant considérés comme des criminels dans six des sept pays concernés », l’Égypte, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Oman, le Koweït et le Qatar.

Et si l’homosexualité n’est pas illégale en Chine, les contenus liés sont interdis de diffusion sur toutes les plateformes, sommées de recourir aux services de « censeurs professionnels », selon la réglementation en vigueur depuis juin 2017.

Sims FreePlay était déjà interdit aux mineurs de moins de dix-huit ans en Russie, depuis 2014. Et ce n’est pas la première fois que la saga et ses déclinaisons suscitent la controverse, le créateur ayant opté pour que tous les joueurs puissent s’identifier à leurs avatars et évoluer avec toutes les options, entre autres sociales.

Joëlle Berthout
stophomophobie.com