STOP homophobie a coorganisé ce vendredi 3 octobre, en collaboration avec ILGA World et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, une table-ronde en marge de la 60e session du Conseil des droits humains de l’ONU, intitulée « Respect des droits fondamentaux des personnes LGBT+ : progrès et défis », au Palais des Nations à Genève. Cette rencontre visait à faire le point sur les avancées et les défis liés aux droits des personnes LGBT+ dans le monde.
L’événement a réuni des représentants d’États membres soutenant les droits LGBT+, des militants, des défenseurs des droits humains et des experts internationaux. Les discussions ont permis de sensibiliser aux progrès réalisés dans différentes régions, tels que la dépénalisation des relations entre personnes de même sexe, la reconnaissance du mariage et de l’adoption pour les couples LGBT+, et l’interdiction croissante des « thérapies de conversion ».
Lors de la table-ronde, Étienne Deshoulières, avocat au barreau de Paris et représentant de STOP homophobie, a présenté un état des lieux en Europe. Il a souligné à la fois les reculs préoccupants, restrictions à l’information sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre, obstacles à la reconnaissance des familles et du genre légal, et marginalisation dans l’application du droit international, et les avancées majeures de la jurisprudence européenne.
La Cour de justice de l’Union européenne a notamment reconnu le droit de rectification des données de genre dans les registres d’état civil et la possibilité de supprimer les mentions de genre sur certains documents, tandis que la libre circulation au sein de l’UE garantit que les droits acquis dans un État membre soient respectés dans l’ensemble du continent.
Pour la première fois, la Thaïlande est intervenue sur le sujet aux Nations Unies, aux côtés de l’Afrique du Sud et d’autres pays engagés pour les droits LGBT+, illustrant l’élargissement du soutien international.
Les discussions ont insisté sur le rôle clé du HCDH, des organes conventionnels, des titulaires de mandat au titre des procédures spéciales, et de l’Examen périodique universel (EPU), ainsi que sur la nécessité pour les États, les organisations internationales et le secteur privé de mettre en œuvre des recommandations concrètes afin de renforcer la protection et la promotion des droits des personnes LGBT+.
Cet événement souligne l’importance d’un dialogue international continu et d’une mobilisation collective pour garantir que les progrès obtenus en matière de droits LGBT+ ne soient pas compromis et que personne ne soit laissé pour compte.
















