JO de #Sotchi : que pensent les sportifs d’un #boycott

Les Jeux Olympiques constitue un rendez-vous incontournable dans la carrière d’un sportif. A fortiori quand il s’agit, comme c’est le cas pour les JO d’hiver, de sports “mineurs” qui ne bénéficient d’une exposition sans commune mesure qu’une fois tous les quatre ans. Pourtant, certains parviennent à contourner l’interdiction de faire des JO une tribune d’expression.

Rares sont les #athlètes qui se sont ouvertement déclarés pour un #boycott des #JO de #Sotchi.

Pour le moment, les sportifs français préfèrent la jouer profil bas, craignant que les autorités russes rechignent à leur délivrer leur visa. En revanche, les associations Athlete Ally et All Out, engagées contre l’homophobie et la transphobie dans le sport, s’attaquent franchement à la loi qui sanctionne tout acte de “propagande” homosexuelle envers les mineurs promulguée en juin en Russie.

Un t-shirt comme étendard

Une législation jugée incompatible avec le 6e principe de la Charte olympique. Celui-ci proscrit “toute forme de discrimination à l’égard d’un pays ou d’une personne fondée sur des considérations de race, de religion, de politique, de sexe.” Pas question pour autant d’appeler à un boycott qui “n’aurait comme conséquence que de punir les athlètes” reconnaît Brian Ellner, un membre fondateur d’Athlete Ally.

Alors, à Sotchi, Belle Brockhoff, une snowboardeuse australienne gay, portera sous sa combinaison un t-shirt créé avec la marque American Apparel sur lequel il est inscrit “Principle 6”. “Un moyen plus sûr pour prendre position. C’est importantissime, même si notre plus grand défi consiste à ne pas perdre de vue la violence et les véritables intimidations que rencontrent quotidiennement la communauté gay lesbienne et trans en raison de ces lois anti-homosexuelles”, estime Ellner alors que le mois dernier des sportifs de premier plan, comme les tennismen Andy Roddick et James Blake ou encore le basketteur Steve Nash ont rallié la cause.

Sur la photo : Jason Collins (NBA) qui soutient le #P6 pour l’égalité aux jeux de Sochi.

 Emmanuel Bousquet