La FDA, l’agence américaine des médicaments, a donné son vert lundi à la mise sur le marché de l’antirétroviral Truvada, premier traitement de prévention contre le sida.
Suivant une recommandation d’un comité d’experts, la Food and Drug Administration a approuvé le Truvada, du laboratoire américain Gilead Sciences, « afin de réduire le risque de transmission du virus du sida (VIH) à des sujets sains à haut risque d’être contaminés », a précisé l’agence dans un communiqué.
Le Truvada est destiné « à être utilisé à titre prophylactique avant un contact avec le VIH (virus de l’immunodéficience humaine), en combinaison avec des pratiques sexuelles sûres comme l’usage de préservatifs et d’autres mesures de prévention –dépistage régulier et traitement d’autres maladies vénériennes– pour empêcher la transmission du virus chez des adultes à haut risque », a souligné l’agence.
« Le Truvada ne peut pas se substituer à des pratiques sexuelles sûres », selon le communiqué.
Le Truvada avait été initialement approuvé par la FDA en août 2004 pour être utilisé avec d’autres antirétroviraux pour traiter des adultes contaminés par le VIH et des enfants de 12 ans et plus.
L’efficacité préventive du Truvada a été mise en évidence par les résultats d’un essai clinique mené de juillet 2007 à décembre 2009 dans six pays, dont le Brésil, l’Afrique du Sud et les Etats-Unis, et financé en grande partie par les Instituts nationaux américains de la santé (NIH).
Il avait alors réduit de 44% le risque d’infection chez les hommes homosexuels qui utilisaient aussi un préservatif.
Une autre étude clinique a montré que le Truvada a diminué le risque d’infection jusqu’à 75% chez les couples hétérosexuels dont l’un des deux partenaires était séropositif.