Un étudiant canadien exclu de son lycée : pour « incitation au coming out » ?

La quasi-totalité des lycées et universités américains, canadiens et australiens publient en fin année « un livre » sur les principaux événements qui se sont déroulés au sein de leur établissement, illustrés de photos et autres réflexions personnelles.

Si une équipe spécialisée est chargée de rassembler les données, les élèves sont également sollicités. Et pour marquer l’occasion, Blair Gaboury, 17 ans, étudiant de l’université de Dean Morris à St Catherine dans l’Ontario, a souhaité partager son expérience pour souligner dans un message qu’il était « plus simple d’être honnête », déjà avec soi-même, que de s’engager dans de vaines élucubrations qui vont « vous pourrir la vie » ou vous faire passer pour un « malade ».

On pourrait ne pas y croire mais : « Il fait bien meilleur lorsqu’on sort du placard ! ». Un commentaire honnête, pourtant jugé inapproprié par l’établissement, qui a refusé de le publier.

Un-étudiant-canadien-exclu-de-son-lycée---Pour-incitation-au-coming-out« Vous ne voudriez quand même pas que l’on se souvienne de vous comme le gay de l’école ?! » lui aurait suggéré un membre du personnel.

C’est là que la notion de Fierté prend toute sa dimension. Parades ou revendications, il faudrait avoir honte de qui nous sommes, lorsque personne ne choisit, et que de toute façon, ce que nous représentons ne justifie en aucun cas d’être discriminé !? « Je n’atteins à l’intégrité de personne et je suis heureux ! Je suis un jeune homme dans un corps et un esprit sain. ».

Blair Gaboury va donc s’exprimer sur les réseaux, pour éventer sa colère jusque sur le fil d’actu de « Ellen DeGeneres ».

« J’ai traversé des moments difficiles avant de pouvoir m’accepter. Je sais bien maintenant que je n’ai rien de terrible. Je suis même heureux. Et je voulais le faire savoir pour aider les autres. Mais mon école pratique la discrimination et nie mes droits. ».

Magie des réseaux qui font écho aux polémiques comme aux injustices… Et l’information remonte pour finalement inciter le principal de l’université à outrepasser la décision du conseil et valider la publication. Mais, la direction ayant estimé qu’il y avait eu des propos suffisamment péjoratifs pour entacher la notoriété de l’établissement, Blair Gaboury s’est vu exclure des cours pendant trois jours. En fin d’année ?

Terrence Katchadourian
STOP HOMOPHOBIE​