Toujours pas de parcours pour la manif’ pour tous

INFO LE FIGARO – Devant les refus du Préfet de police, le collectif réfléchit à un parcours bis pour son rassemblement du 24 mars. L’avenue de la Grande Armée a la préférence de Frigide Barjot.

Privée de défilé sur les Champs Élysées, la Manif pour tous se cherche un nouveau parcours pour son rassemblement de ce week-end. «La manifestation aura bien lieu comme prévu dimanche 24 mars», et ce «dans un cadre strictement légal», assurent les organisateurs de ce défilé contre le projet de loi du mariage pour tous. Reste à savoir où.

À J-5 du rassemblement, la situation est tendue pour le collectif. Alors que le trajet n’est toujours pas fixé, Frigide Barjot confie au Figaro que faute de conduire les opposants au texte sur la plus belle avenue du monde, elle souhaiterait défiler sur l’avenue de la Grande Armée. «J’aime la symbolique. Nous sommes la grande armée du peuple. Nous pourrions partir de derrière la place de l’Étoile, sans y mettre les pieds, puisque le président de la République ne veut pas nous voir,» imagine-t-elle. «Des échanges avec le préfet de police laissent à penser qu’une convergence vers la place de l’Etoile paraît possible à partir de l’avenue de la Grande Armée et/ou de l’avenue Foch», glissait mardi le député UMP Hervé Mariton qui a interpellé mardi le ministre de l’Intérieur sur cette question.

Lundi soir, le collectif a annoncé qu’il avait pris acte de l’arrêté du Préfet de police de Paris du 18 mars 2013 portant interdiction du projet de manifestation envisagé sur les Champs-Élysées. Un arrêté qui interdit également l’accès de la place de la Concorde, de l’Étoile et des Invalides aux manifestants, a rapporté le mouvement dans un communiqué dénonçant une «décision politique déguisée en mesure de police».

«Une manifestation aux Invalides, cela aurait aussi été beau, regrette Frigide Barjot. Cette interdiction, c’est la dernière nouveauté de la Préfecture de police. Je ne comprends vraiment pas pourquoi on nous barre la route. Je n’en reviens pas!». Mercredi matin, le collectif donnera des indications plus précises sur la trajectoire du rassemblement de dimanche.

Lundi soir, le mouvement a également fait savoir qu’il avait immédiatement engagé «les voies de droit qui s’imposent, afin de faire reconnaître dans les 48 heures par le juge compétent l’exercice de sa liberté de réunion». «Nous attendons la réponse du tribunal administratif, saisi en urgence, jeudi», précise Frigide Barjot.

Source : lefigaro.fr