Singapour : la Pink Dot 2017 « interdite aux étrangers », sous peine d’amende et d’emprisonnement

Organisée depuis 2009, elle a rassemblé jusqu’à 28.000 personnes en 2015, en dépit de réactions violentes de groupes conservateurs. Mais cette année, le gouvernement local ayant opté pour un durcissement du contrôle des rassemblements publics, la Pink Dot, pour Point rose, célébration en faveur des droits des LGBT, sera exclusivement réservée aux Singapouriens et résidents permanents. Les étrangers n’auront donc pas le droit d’y participer.

Soulignant leurs « profonds regrets », les organisateurs l’ont annoncé sur leur page Facebook : la gay pride serait soumise aux nouvelles règles et ils risquent également des poursuites, à l’instar des frondeurs qui encourent une amende de 10 000 $ de Singapour (soit 6.500 euros) à six mois d’emprisonnement.

« Pour pouvoir continuer à utiliser Speaker’s Corner », ils n’ont d’autre choix que de s’y souscrire.

Singapour a en outre interdit aux sociétés étrangères de financer l’événement, parrainée jusqu’alors par des groupes internationaux comme Google et Facebook. Seules des personnes physiques ou morales singapouriennes sont désormais autorisées à le faire.

En juin 2016, les autorités de cette cité-État avaient déjà enjoint les géants d’Internet et la banque Goldman Sachs de ne pas s’immiscer dans ses affaires intérieures, pour avoir soutenu la marche.

Il n’existe aucune loi contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle à Singapour, les unions civiles entre personnes de même sexe ne sont pas non plus reconnues et le mariage pour tous est interdit.

Joëlle Berthout
stophomophobie.com