A partir du 1er septembre l’opérateur de télephonie mobile SFR étend le congé “paternité” à ses salariés homosexuels.
L’entreprise rejoint ainsi L’Oréal, Monoprix ou Eaux de Paris qui ont déjà pris des mesures indentiques.
Le congé de parentalité de 11 jours pour les salariés en couple avec une personne de même sexe qui va avoir un enfant, entre officiellement en application chez SFR le 1er septembre 2012.
La demande pourra être formulée, comme le congé légal de paternité réservé aux pères hétérosexuels, dans l’Intranet de SFR. Avec un maintien de la rémunération pendant ce congé sous réserve d’avoir une ancienneté de plus de six mois, le congé de parentalité sera assimilé à du temps de travail effectif et ne sera pas seulement réservé aux couples pacsés.
Pour HomoSFèRe qui a porté cette revendication, “sa concrétisation démontre une vraie reconnaissance des personnes LGBT dans l’entreprise”.
“Par cette mesure en faveur de l’égalité des droits, SFR fait preuve d’innovation et d’ouverture et donne ainsi l’exemple alors que la loi est encore défaillante et discriminante”, estime l’association. Toutefois, tout en se réjouissant de cet aboutissement, HomoSFèRe s’interroge sur le fait que des salariés LGBT chez SFR éprouvent encore le besoin de se cacher par crainte de conséquences négatives sur leur carrière et leurs conditions de vie.
“La difficulté, voire l’impossibilité, à trouver chez SFR, des bénéficiaires de ce congé prêts à témoigner à visage découvert, en est un bel exemple, explique l’association. Pour que la sortie du placard puisse se faire sans crainte, l’orientation sexuelle doit être traitée à égalité avec les autres sujets de la politique diversité de SFR (seniors, handicap, égalité femme/homme)”.
HomoSFèRe réclame des actions telles que la signature d’une charte de lutte contre l’homophobie, un diagnostic de l’homophobie dans l’entreprise, une sensibilisation de tous les salariés et surtout “un discours au plus haut niveau de l’entreprise contre tout propos et tout comportement déplacé ou discriminatoire”.
L’association demande aussi l’identification d’une personne référente sur les sujets LGBT, “car sinon, les salariés concernés risquent de se priver de leur droit à ce congé afin d’éviter de faire connaître leur orientation sexuelle à leur employeur”.
SFR affirme que “la parentalité et la considération de l’ensemble de ses collaborateurs sans aucune distinction, ni discrimination, sont prioritaires pour l’entreprise”.
Le groupe SFR compte environ 10.000 collaborateurs.
(Source HomoSFèRe)
