Mariage pour tous La CFTC propose une union civile pour tous célébrée en mairie

La CFTC propose une “Union civile pour tous”, ouverte aux couples homosexuels et hétérosexuels, célébrée “officiellement en mairie” et qui serait une “institution républicaine”, mais reste réservée sur le fait d’appeler cette union mariage et demande un débat sur ce sujet.

“Nous condamnons toute forme de discrimination et d’homophobie. Il faut les mêmes droits pour tous”, a affirmé lundi auprès de l’AFP Philippe Louis, président du syndicat chrétien.

Quant au PaCS, “pour nous, il pose un gros problème parce qu’il s’agit d’un contrat qui peut être rompu unilatéralement” pas “répudiation”, sans qu'”aucun droit ne soit prévu” pour les pacsés, ajoute-t-il.

“La CFTC est donc favorable à une ‘Union civile’ qui soit une institution républicaine – et non un simple contrat – célébrée officiellement en mairie et conférant avantages fiscaux, pension de réversion, engagement de soutien mutuel etc, pour tous les couples homosexuels ou hétérosexuels”, précise le syndicat chrétien, dans un communiqué.

Mais, souligne Philippe Louis, “cette union ne peut pas être le mariage” car “le mariage doit être réservé à la famille, dans sa composition historique, père-mère-enfant, qui est au fondement de notre civilisation”.

“C’est une question de sémantique qui est importante”, affirme M. Louis. “Chacun doit se prononcer”, estime le syndicat qui demande l’ouverture d’un débat sur ce sujet dans “le cadre éventuel d’Etats généraux de la famille”. Pour la CFTC les “conséquences sociétales, sociales, culturelles, politiques et économiques” du mariage pour tous sont “mal prévisibles”.

La CFTC ne participera pas à la manifestation du 16 décembre organisée à Paris par l’inter-LGBT pour la défense du droit au mariage et à l’adoption pour les homosexuels.

Par ailleurs, souligne Philippe Louis, “l’homoparentalité existe”, et face à “cet état de fait”, il faut “en cerner les contours juridiques” pour donner un statut aux conjoints dans l’intérêt de l’enfant.

La centrale se dit en revanche réservée sur la procréation médicalement assistée pour les couples homosexuels, une mesure qui n’est pas prévue dans le projet de loi sur le mariage pour tous qui doit être discuté à l’Assemblée nationale en janvier.