Lituanie : Au sein de l’UE, des adeptes de la loi antigay russe

Un politicien lituanien a entrepris de doter son pays d’un texte qui limiterait la «publicité agressive de l’homosexualité». Sa proposition de référendum a été censurée, mais il ne s’avoue pas vaincu.

La loi russe contre la «propagande gay» donne des idées aux pays voisins. L’Ukraine, la Biélorussie et la Moldavie s’intéressent sérieusement à instaurer des dispositions similaires. Et même au sein de l’Union européenne, certains politiciens rêvent déjà de bâillonner les groupes LGBT. Ainsi, en Lituanie, un collectif s’est formé autour d’un élu de Kaunas, Gintautas Labanauskas.

Il y a quelques temps, ce dynamique vétéran de l’invasion soviétique en Afghanistan a lancée l’idée d’un référendum pour réduire la «publicité agressive de l’homosexualité», selon son expression. Il prévoyait de récolter 300’000 signatures afin, notamment, d’interdire que des «informations liées à la propagation de l’homosexualité (sic) soient diffusées dans les médias avant 22h». Mais patatras: sa proposition a été retoquée par la Commission électorale centrale, lundi. Motif: elle est discriminatoire, et contraire à la Constitution et aux conventions internationales signées par Vilnius. Furax, Labanauskas envisage d’attaquer la décision en justice, rapporte le Lithuania Chronicle (via Gay Star News).

Bras de fer autour de la Pride

Ce n’est pas la première fois qu’un politicien lituanien tente de limiter l’activité des associations LGBT dans le pays. Membre de la coalition au pouvoir, le tonitruant député Petras Gražulis a déposé plusieurs textes visant à interdire les gay pride et les manifestations publiques de défense des droits des LGBT dans le pays depuis 2011. En vain. Le mois dernier, la tenue de la Baltic Pride dans la capitale lituanienne a fait l’objet d’un bras de fer entre la justice et les autorités de Vilnius. Ces derniers prétendaient que le rassemblement menaçait l’ordre public. Un tribunal a finalement cassé la décision municipale, donnant son feu vert à la pride commune aux trois pays baltes, qui s’est déroulée le 27 juillet.

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